Qui peut encore sauver la télévision sur mobile d'un fiasco ?


Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, soit les opérateurs font un effort financier, soit TDF sera maître du projet, soit la TMP ne verra jamais le jour en France.

Le choix n'est pas très large. Selon la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet, seuls deux scénarios pourraient éviter que la TMP en France soit morte avant même d'avoir été lancée. Car le temps presse. Si aucune solution à son financement n'est trouvée avant le 30 septembre prochain, les fréquences aujourd'hui réservées à la télévision sur mobile seront attribuées à d'autres usages.

Pour lancer la TMP, le gouvernement doit encore trouver qui financera le réseau dont les coûts de déploiement sont estimés dans un premier temps à 50 millions d'euros. Une somme que les opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues Télécom) refusent de mettre sur la table considérant n'avoir aucune idée de la viabilité du modèle économique. Pourtant, NKM continue de chercher un terrain d'entente avec eux.

Autre scénario toujours envisagé, TDF s'est proposé de financer la construction du réseau. Mais à ses conditions. Le diffuseur audiovisuel est disposé à financer la construction du réseau ainsi que 20 à 25 % des coûts de diffusion, partagés avec les chaînes désirant se joindre au projet. Et de ne couvrir que 17 % de la population pour limiter les coûts.

Dans son rapport, Cyril Viguier imagine aussi la création d'une redevance de 10 euros prélevée sur les ventes de téléphones mobiles et versée à une société regroupant les chaînes TV, qui prendrait à sa charge le coût du réseau. Une option qui semble avoir été écartée par la secrétaire d'Etat.