SFR menace de répercuter la taxe FTV sur ses clients

Frank Esser, le PDG de SFR, considère, dans un entretien au "Figaro" publié mardi 18 novembre, que le chiffre d'affaires de son groupe sera amputé de 500 millions d'euros en raison de la décision du régulateur français des télécoms de diviser par deux le coût d'acheminement des appels vers un mobile.

Fin octobre, l'Arcep (Autorité française de régulation des communications électroniques et des postes) a annoncé son intention de diviser par deux d'ici 2010 les terminaisons d'appels mobiles. "En abaissant encore plus (les terminaisons d'appels), l'Arcep pénalise les opérateurs français face à leurs concurrents européens", déclare Frank Esser, appelant le régulateur français "à revoir son projet".

Le dirigeant du numéro deux français des télécoms estime par ailleurs que la taxe de 0,9 % qui sera prélevée sur le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms pour financer la réforme de l'audiovisuel public coûtera à SFR près de 70 millions d'euros par an, "soit l'équivalent de presque 10 % des investissements" du groupe. "Au final, c'est encore le consommateur qui va payer ", indique-t-il en menaçant de répercuter cette taxe sur ses clients à hauteur de 14 euros par an et par foyer.

Concernant l'attribution d'une quatrième licence mobile de téléphonie 3G, Franck Esser estime que l'arrivée d'un nouvel opérateur "ne fera pas baisser les prix, qui sont déjà parmi les plus bas d'Europe". Il juge "plus judicieux" d'attribuer aux opérateurs en place les "fréquences dont ils ont tant besoin", c'est-à-dire Orange, Bouygues Telecom et SFR.