Les producteurs de cinéma dénoncent la taxe télécoms

L'association des producteurs de cinéma (APC) s'inquiète des conséquences de la réforme de l'audiovisuel public sur le financement ou le préfinancement des films français. Cette association, dont les membres représentent près de 50 % des budgets de la production cinématographique française, s'oppose notamment au prélèvement envisagé de 0,9 % du chiffre d'affaires des opérateurs télécoms et FAI pour financer l'audiovisuel public.

L'association estime que les FAI sont déjà très impliqués dans l'aide à la création cinématographique, qu'il s'agisse de lutte contre le piratage ou de financement. La filiale de production cinéma d'Orange, Studio 37 a par exemple déjà signé pour 19 films en une année d'existence. L'APC estime que cette "taxe télécoms" représente davantage un "cadeau" fait aux diffuseurs privés comme TF1, M6 et Canal+. "L'existence d'un service public est un enjeu capital pour la création et pour le cinéma français, seul cinéma européen à avoir résisté grâce notamment aux financements des télévisions publiques", déplore l'APC dans un communiqué.