Vivendi rachète le brésilien GVT à la barbe de Telefonica


Le groupe français a réussi le rachat éclair de l'opérateur brésilien GVT. Pour 2,8 milliards d'euros, il devance Telefonica et met un pied en Amérique latine.

Vivendi a remporté la bataille pour l'opérateur brésilien GVT. Le groupe français a annoncé vendredi 13 novembre qu'il avait obtenu le contrôle de 57,5 % du capital de la société, dont 37,9 % auprès d'actionnaires et 19,6 % sous forme d'options d'achat irrévocables. Il doit désormais lancer une OPA sur le reste du capital et envisage ensuite de retirer le titre de la Bourse. Son offre valorise GVT à l'équivalent de 2,8 milliards d'euros.

En concurrence avec Telefonica, Vivendi a finalement devancé le géant espagnol des télécoms. La première offre du groupe français en septembre (2 milliards d'euros) avait été contrée par Telefonica qui proposait alors 2,5 milliards (Lire l'article Telefonica surenchérit sur Vivendi pour le brésilien GVT, du 08/10/2009) puis 2,69 milliards d'euros. Jeudi dernier l'Anatel, le régulateur brésilien des télécoms, a donné un coup de pouce à Vivendi en interdisant à Telefonica de fusionner le réseau de son opérateur local Telesp avec celui de GVT en cas de rachat.

Contrairement à Telefonica, Vivendi n'était pas présent en Amérique latine. Le groupe français cherchait depuis plusieurs années, sans succès, à renforcer sa présence relativement limitée dans les pays émergents. Implanté au Maroc et dans d'autres pays d'Afrique, Vivendi avait essuyé plusieurs échecs depuis trois ans dans des pays arabes.

Vivendi fait donc son entrée en Amérique latine, mais par la petite porte. GVT est en effet un opérateur alternatif de la région de São Paulo qui compte 2,3 millions d'abonnés dont 600 000 en ADSL. Il affiche cependant une croissance importante, de l'ordre de 27 % au troisième trimestre. Après ce rachat, GVT compte se développer dans d'autres régions brésiliennes.