Le sous-préfet de Vichy met Karavel sur le gril

La nouvelle direction de Karavel a répondu, le 4 août, aux interrogations du sous-préfet de Vichy. Depuis son installation dans la ville en juin 2005, l'e-voyagiste est parfois perçu comme un "chasseur de primes" et d'aides de l'Etat qui ne recruterait pas à la hauteur de ses promesses. Bruno Buisine, directeur du site depuis septembre 2008, a précisé que Karavel avait touché 195 200 euros du Fond de restructuration de la défense pour embaucher 60 personnes, "ni plus, ni moins", rapporte "La Montagne". La société avait pourtant annoncé viser les 200 emplois, malgré des effectifs en baisse : les 101 salariés de 2007 ne sont plus aujourd'hui que 62, dont 25 en CDD.

Quant au groupe Karavel-Promovacances, ses effectifs ont également chuté, passant de 798 à 492 postes, notamment en raison de la reprise de Karavel, auparavant propriété d'Opodo, par le fonds d'investissement Barclays Private Equity en septembre 2007. L'acquisition l'an dernier de Partirpascher et d'AB Croisières aurait pu apporter de nouveaux emplois au centre d'appel vichyssois de la société. Mais Karavel n'est apparemment pas parvenu à recruter sur place et a embauché 40 CDD pour son centre d'appel parisien. Le sous-préfet a émis l'hypothèse que les deux dernières grèves intervenues au sein de la société n'encourageaient peut-être pas l'ANPE à lui envoyer beaucoup de profils.