L'Avion atterrit chez British Airways

La compagnie aérienne L'Avion, qui mise sur le Web pour attirer sa clientèle d'affaires, entre dans le giron de British Airways pour 68 millions d'euros. La hausse du pétrole a eu raison de son indépendance.

Est-ce l'échec d'un certain modèle de compagnies aériennes low cost ? Celles qui s'adressent uniquement à une clientèle d'affaires tout en essayant de limiter les coûts, notamment grâce au canal de distribution Web ? L'Avion, la marque de la société Elysair abandonne en tout cas l'aventure en solo après seulement un an et demi d'existence (lire Elysair démocratise la classe affaire grâce au Web, du 04/12/06). Elle a dû se résoudre à s'appuyer sur British Airways, pour un montant de 68 millions d'euros, et intégrera la nouvelle filiale de la compagnie britannique, OpenSkies.

En fait, c'est surtout la hausse du prix du pétrole qui explique cette décision. "En nous adossant à un groupe puissant, nous sommes mieux armés pour faire face à un environnement économique difficile", explique Marc Rochet, président de L'Avion. Plusieurs petites compagnies similaires de classes affaires low cost ont dû cesser leurs activités sur les trois derniers mois.

Pourtant les pilotes de L'Avion croient toujours à ce positionnement Web. "Le canal Internet, appuyé par notre call center, représente 70 % de nos ventes, précise Marc Rochet. Le Web est un formidable outil de prise de parts de marché et d'accélération". De quoi en tout cas obtenir un taux de remplissage de 80 % en juin. La compagnie revendique 33 millions de liquidités, et assure qu'elle avait des "trimestres ou peut-être des années" devant elle.

La compagnie française apporte ses deux avions à OpenSkies, qui n'en avait qu'un seul. Une fois l'intégration de L'Avion terminée, la nouvelle compagnie proposera jusqu'à trois vols quotidiens entre Paris Orly et New York (Newark ou JFK). D'autres liaisons transatlantiques devraient ensuite être ouvertes depuis des villes européennes.