Comment les acteurs de l'e-tourisme combattent la crise Mais le secteur bénéficie du transfert vers le online

Certains espèrent cependant que le voyage en ligne sera moins touché que les boutiques "physiques".

D'abord, les Français sont toujours plus nombreux à utiliser le Web pour leurs vacances. Le transfert qui se poursuit de l'univers offline vers le online devrait permettre au secteur d'amortir le choc. Même si le tourisme est l'un des secteurs où ce transfert est le plus avancé, il bénéficie de réserves de croissance plus ou moins importantes selon les produits. "Nous continuons à bénéficier de ce transfert", explique Petra Friedmann.

Selon l'étude "Tourisme & voyages sur Internet", éditée par Benchmark Group en 2008, les internautes Français achètent majoritairement en ligne billets de train et d'avion. En revanche, des produits comme les locations de vacances et les séjours se vendent moins bien.  

Par ailleurs, Internet est associé chez les consommateurs aux produits bons marché. En cas de baisse du pouvoir d'achat et d'inquiétudes sur l'avenir, ils y cherchent des bonnes affaires. "En temps de crise, une course effrénée aux petits prix se met en place", selon Pierre Alzon, de Voyages-SNCF.

Un avis que ne partage pas Frédéric Vanhoutte, de Sélectour. "Avec la crise, les consommateurs veulent être rassurés. Les agences physiques sont donc bien placées, à condition d'avoir des prix compétitifs". Selon lui, les agences en ligne vont aller de plus en plus dans le "physique", à l'image de Promovacances.

Le ralentissement de l'économie devrait également avoir des conséquences sur les acteurs du secteur. "La crise va avoir des effets structurant sur le paysage concurrentiel. Ceux qui sont positionnés sur le low cost vont s'en sortir et même prendre des parts de marché", prévoit Petra Friedmann. Les plus fragiles en revanche vont rencontrer des difficultés et certains pourraient disparaître. D'où l'importance de se préparer en adoptant des structures à coûts bas et variables.