Les plus gros négociants en vin de France Jean-Claude Boisset, icône du Bourgogne, s'est lancé à crédit

le village de vosne-romanée entouré par les vignes.
Le village de Vosne-Romanée entouré par les vignes. © Kevin Delsaute

En 1961, après son service militaire, un jeune homme de 18 ans décide de se lancer seul dans le négoce du vin. Sans notions particulières du secteur ni du commerce, il vend quatre appellations de Bourgogne à des connaissances. Quelques mois plus tard, il achète à crédit 50 ares de terres en friche de Gevrey-Chambertin et les replantent. Près de cinquante ans plus tard, Jean-Claude Boisset est devenu le premier négociant bourguignon et pèse désormais 281,5 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Parti de zéro, le propriétaire- négociant a gagné sa place dans le milieu à coups d'acquisitions. Mais pas seulement, l'exportation, vers l'Angleterre d'abord, et aux Etats-Unis ensuite, lui ont permis de prendre de l'avance sur les autres négociants, plus frileux. Surtout, depuis 1980 peu d'affaires lui ont échappé. En Bourgogne, bien sûr mais aussi en France et à l'étranger. Côte de Beaune, Beaujolais, Languedoc-Roussillon, Vallée du Rhône et même Californie : il s'intéresse à toutes les régions viticoles. Mais depuis le début de la décennie, Jean-Claude Boisset se fait plus discret sur le front des acquisitions. Désormais, la priorité semble être l'offre commerciale. Avec 240 marques en portefeuille, ce n'est pas forcément un luxe.