La faillite de General Motors Les partenaires vont souffrir

un concessionnaire du groupe. nombre d'entre eux seront supprimés.
Un concessionnaire du groupe. Nombre d'entre eux seront supprimés. © GM Corp.

Au même titre que les salariés du constructeur, bon nombre d'acteurs liés à General Motors par des relations commerciales ou financières vont être les grands perdants de la faillite de GM.

 Les concessionnaires

La Maison blanche le dit sans détour : "certains vendeurs ont été identifiés par General Motors et ne travailleront plus avec la société". Fort de près de 6 000 points de vente, le réseau ne devra en compter plus que "environ 3.600 d'ici à la fin 2010", a prévenu de son côté le constructeur. A charge pour les survivants d'écouler 10 millions de véhicules par an, futur seuil de rentabilité fixé par le Trésor américain, contre 16 millions actuellement. Une tâche qui pourrait être rendue difficile si les clients avaient pour premier réflexe de se méfier d'une entreprise en si grandes difficultés.

 Les fournisseurs

Cette réduction du seuil de rentabilité, justement, va de pair avec une baisse drastique de la production, comme en témoigne les 14 sites bientôt laissés sur le carreau. Résultat, les multiples fournisseurs du groupe vont eux aussi souffrir, équipementiers comme producteurs de matières premières. Le chapitre 11 s'apparente même à une double peine pour les fournisseurs les plus récents et les moins essentiels, qui risquent d'être considérés comme non prioritaires pour le remboursement de leurs créances par le juge des faillites.

 Les prêteurs obligataires

Autre créanciers lésés, ils détiennent 27 milliards de la dette du constructeur automobile. Un peu plus de la moitié d'entre eux ont accepté d'échanger 54% de cette dette contre 10% seulement du capital de la nouvelle entité, part qui pourrait monter par la suite à 25%. Les créanciers n'ayant pas accepté ce troc tâcheront eux aussi de tirer leur épingle du jeu auprès du tribunal des faillites. Une partie d'entre eux compte également sur les assurances contractées en cas de défaut de paiement de General Motors (les désormais célèbres CDS, credit default swaps)

 Les petits actionnaires

Ceux qui ont voulu croire au rebond miracle ou qui par patriotisme économique sont demeurés au sein du capital devraient purement et simplement perdre leurs avoirs. Le plan de la Maison blanche ne leur laisse apparemment pas grand-chose du capital du General Motors. 10% pour les prêteurs obligataires, 12% pour les autorités du Canada et de l'Ontario, 17,5% pour l'UAW et 60% pour le gouvernement américain... Ne reste que 0,5%.