Secteur automobile : résultats et perspectives des constructeurs Daimler : le premium ne fait pas exception

La crise épargne-t-elle le haut-de-gamme ? "Nous ne vivons pas dans un splendide isolement" répond Dieter Zetsche, le président de Daimler. Et les chiffres semblent lui donner raison. Les voitures à l'étoile se vendent légèrement moins bien : seules 110 700 Mercedes ont été vendues dans le monde en septembre 2008, soit un recul de 3% par rapport à septembre 2007. Sans surprise, c'est le marché américain, qui regroupe entre 15 et 20% des ventes qui souffre le plus (-8,5%). En Europe, la chute est limitée à 6,7%.

Pour faire face à la baisse de la demande et éviter l'augmentation de stocks coûteux, le constructeur de Stuttgart a revu ses niveaux de production à la baisse. Après avoir programmé une baisse de production de 45 000 voitures pendant l'été, Mercedes-Benz a annoncé procéder à une nouvelle réduction de l'ordre de 35 000 voitures.

Preuve que le ralentissement touche bien l'ensemble du secteur premium, le concurrent de toujours, BMW, a lui aussi été contraindre de prendre des mesures : baisse de production de 20 000 unités et suppression de 5 000 postes.

Si les voitures se vendent moins bien, les camions ne semblent pas aller mieux. Aux Etats-Unis toujours, Daimler supprime 3 500 emplois et l'une de ses marques.  

Le groupe Daimler a pourtant de quoi se réjouir dans cet environnement morose. Les Smart s'écoulent de mieux en mieux. En septembre 2008, ses ventes affichaient une hausse de 9% sur un an. Sur les neuf premiers mois de l'année, 2008 se révèle être un excellent cru pour Daimler, puisque le groupe a vendu 47% de Smart en plus qu'entre janvier et septembre 2007.

 Marques : Mercedes et Smart.