Pourquoi la crise ne profite pas au hard discount Une guerre des prix acharnée

Le vote de la loi de modernisation de l'économie (LME) en 2008 a complètement rebattu les cartes pour le hard discount. "La LME a laissé les coudées franches aux hypers et aux supermarchés pour baisser les prix, puisque les industriels n'imposent plus les tarifs", explique Yves Puget dans le magazine LSA. De plus, les enseignes se livrent entre elles une guerre des prix sans merci. En 2013, le prix des produits de grande consommation a ainsi perdu 1,1% en moyenne, selon Nielsen. LSA rapporte que Carrefour, Leclerc et Casino investissent "au bas mot" 200 à 250 millions d'euros dans les baisses de prix chaque année.

les enseignes multiplient les promotions pour attirer les clients.
Les enseignes multiplient les promotions pour attirer les clients. © JDN

Résultat : les prix de la grande distribution dans son ensemble étaient en moyenne 52% supérieurs à ceux du hard discount en 2010, d'après Kantar Worldpanel. En 2013, l'écart s'est réduit à 47%. Et en termes de perception chez les consommateurs, c'est encore plus catastrophique : l'écart "d'image prix" entre Lidl et Leclerc s'est réduit à 10 points en 2012 quand il culminait à 24 points en 2008, toujours selon Kantar.