Pourquoi la crise ne profite pas au hard discount Un positionnement flou

La LME n'est pas la seule responsable des déboires du hard discount. "Les enseignes ont elles-mêmes joué un jeu dangereux en cherchant à s'embourgeoiser", juge Gaëlle Le Floch. "Lidl arrête le hard discount" avait lui-même annoncé Friedrich Fuchs, le patron de l'enseigne allemande, à l'occasion d'un congrès rassemblant 3 000 managers en octobre 2012. A l'instar d'Aldi, Netto, ou Leader Price, le distributeur a fait entrer les marques nationales dans les rayons. Une stratégie payante au premier abord, puisqu'elle permet d'augmenter les marges et le chiffre d'affaires.

lidl ne se considère désormais plus comme une enseigne de hard discount.
Lidl ne se considère désormais plus comme une enseigne de hard discount. © Lidl

Mais à terme, les clients sont perdus : quelle est la différence avec les supermarchés classiques ? Surtout quand ces derniers développent des corners "premiers prix" et développent leurs marques propres. Or les discounters ne disposent pas de la même force de frappe que leurs concurrents. "Les hard discounters sont incapables de concurrencer Intermarché ou Leclerc sur le terrain des grandes marques", considère Gaëlle Le Floch.