Uniqlo face à H&M, Gap et Zara Les moyens financiers pour racheter la concurrence

tadashi yanai, le patron de fast retailing.
Tadashi Yanai, le patron de Fast Retailing. © Uniqlo

Ca n'est qu'en 1984 que Tadashi Yanai ouvre le premier magasin Uniqlo à Hiroshima, sa ville natale. Aujourd'hui, il est considéré par le magazine Forbes comme l'homme le plus riche du Japon, à la tête d'une fortune estimée à 6 milliards de dollars. Et l'homme n'entend pas s'arrêter là.

Le milliardaire nippon répète à l'envie qu'il entend faire de son groupe, Fast Retailing, le numéro 1 mondial du vêtement d'ici 2020. Une ambition qui peut sembler démesurée, mais qui, au regard des performances de son empire, ne semble pas irréalisable.

Au 31 août 2008, le groupe affichait un chiffre d'affaires de 586 milliards de yens, soit environ 3,7 milliards d'euros. Pour l'exercice 2008-2009, il devrait dépasser les 5 milliards d'euros, dont 80% proviennent de la seule enseigne Uniqlo. Les ventes du groupe ont grimpé de 16,4% en un an et son bénéfice net de 19,5%. "Malgré la crise, nous connaissons encore une croissance à deux chiffres", se félicite Charlotte Bouvier, directrice marketing d'Uniqlo pour la France.

Pour passer de la sixième à la première place du secteur d'ici 2020, Fast Retailing entend atteindre les 5 000 milliards de yens de chiffres d'affaires. Un objectif qui implique de multiplier par 7 ses ventes actuelles en une dizaine d'années. Le pari est audacieux et, pour l'atteindre, Fast Retailing ne pourra pas échapper à la croissance externe. Le groupe a ainsi déjà mis la main sur deux enseignes françaises, Princesse Tam Tam et Comptoir des cotonniers. D'autres  pourraient suivre. Tadashi Yanai reconnait sans ambages avoir songé au rachat du numéro 1 mondial, Gap, et affirme être prêt à dépenser un milliard de dollars pour une acquisition...