En France, 1 cas de surendettement sur 2 survient deux ans après l'acquisition d'un bien immobilier

Les régulateurs nationaux doivent encadrer plus strictement les modalités d'attribution des crédits immobiliers. Car les cas de surendettement liés à un achat immobilier se multiplient.

La réforme du secteur bancaire mondial est assurée par un Conseil de Stabilité Financière (FSB) composé des régulateurs de vingt-quatre pays.
Le FSB prévoit notamment la mise en place d’une régulation pour éviter que les conséquences de pratiques de crédit irresponsables ne puissent pas reproduire la crise des « subprimes » de 2007.

Il s’agit d’éliminer les prêts accordés sans contrôle des capacités de remboursement des débiteurs et transformés ensuite en produits financiers (titrisation des risques) placés sur le marché mondial des capitaux.

La régulation du FSB concernera prioritairement l’octroi des prêts hypothécaires.

Selon l’enquête typologique réalisée par la Banque de France sur la période de janvier à octobre 2010, il ressort que 14.6% des personnes surendettées possèdent un bien immobilier, dont pour 78 % d’entre elles la valeur du bien est inférieure à 200 000 €.
Un chiffre particulièrement significatif, qui mériterait une attention vigilante de la part des établissements de crédits, d’autant plus que dans 50% des cas, le surendettement apparait dans les deux ans qui suivent l’acquisition !
Les chiffres ci-dessus doivent être rapprochés de ceux révélés par la Fédération française Crésus de lutte contre le surendettement qui constate, entre 2008 et 2010, un doublement des dossiers de surendettement ayant pour cause principale un crédit immobilier.

Compte tenu du fait que le montant moyen de crédit immobilier est de 86 000 € par ménage utilisateur, il est aujourd’hui manifeste que l’encours du surendettement  d’origine immobilière a explosé en trois ans.

En l’état, tout évènement conjoncturel durable affectant la capacité de remboursement des ménages emprunteurs et malencontreusement concomitant à la baisse envisagée de la valeur des immeubles hypothéqués serait alarmant.