Chili : extension de la responsabilité du pollueur

Un projet de loi sera présenté devant le congrès afin d'étendre la responsabilité du pollueur. Opportunité sectorielle ?

L'industrie rejette 10,4 millions de tonnes de déchets. Les citoyens chiliens en génèrent 6,5 millions de tonnes solides à l’année. 16,9 % des personnes interrogées déclarent pratiquer le tri sélectif. 700 000 tonnes de petites ferrailles liées aux appareils électroniques comme les ordinateurs, les télévisions sont également rejetés.
Le ministère de l’écologie, sous l’égide de Maria Ignacia Benitez, proposera une loi qui concerne l’extension de responsabilités du pollueur plus en amont dans la filière de production. Cette loi, proposée en juillet 2013,  s’adressera aux fabricants mais également aux distributeurs, producteurs, qui  auront la responsabilité de contrôler non seulement les résidus liés à leur activité mais aussi les produits qu’ils proposent  sur le marché. Les producteurs, fabricants devront optimiser les étapes de production, les choix de matériaux pour générer une durée de vie maximum. Par exemple, un fabricant de pneumatiques devra utiliser les meilleurs composants  qui permettront alors  d’accroître leur durée de vie du produit.

Le ministère veut faire prendre conscience (un peu plus) de cet enjeu écologique qu’est le développement durable. Encore peu développé au Chili, comparé à l’Europe c’est une tendance, qu’il convient de surveiller aujourd’hui.
Le développement du Chili devra prendre en compte ces principes écologiques et ces principes de développement durable.
Ainsi la ministre espère générer plus de sociétés dédiées à la prévention, le recyclage mais également voir plus de lieux concernés par le traitement des déchets.
La prévention et le recyclage deviendront  une prérogative et seront inscrit officiellement dans la politique d’entreprise. Le gouvernement espère un changement de mentalité, un changement culturel.

Il convient de préciser que le Chili souffre d’un gros problème de pollution notamment à Santiago, mais également dans d’autres grandes villes comme Temuco. L’utilisation excessive de ressources naturelles, la pollution associée à l’activité professionnelle (dans les mines de cuivre), un manque d’eau et des couts énergétiques qui ne cessent de croître.
Tels sont les défis du pays dans les prochaines décennies.