"Ganbatte kudasaï" (Bon courage ! en japonais)

Quel évènement restera dans les annales : la fin de QE3 ou les annonces de la Banque du japon (BoJ) ?

La décision de la Fed était attendue, même si le stress financier d’il y a deux semaines avait conduit certains à penser que QE3 pourrait être prolongé, anticipations envolées avec le retour d’un certain calme. La décision de la Banque du Japon prend, en revanche, au dépourvu tout en se justifiant : son objectif d’inflation apparaissait de plus en plus impossible à tenir. Des achats de titres plus diversifiés pour des montants plus élevés renforcent considérablement la crédibilité de la BoJ dans son combat contre la déflation.
La crédibilité n’assure pas le succès, mais sans crédibilité, le succès est impossible. L’attention se porte alors sur la BCE. En réunion jeudi, elle ne devrait rien annoncer de nouveau. Pourtant, les estimations d’inflation des Länder allemands font état d’un nouveau ralentissement, à 0,7 % (g.a.). Une telle faiblesse dans un pays bénéficiant d’un chômage non seulement bas mais en recul est tout sauf rassurant. Reste que la BCE a d’ores et déjà annoncé des mesures ambitieuses, qui seront mises en oeuvre progressivement. Elle préfèrera attendre de pouvoir en estimer les effets avant toute nouvelle action. Mario Draghi est très sérieux dans son combat contre la déflation. Mais il n’est pas seul à bord, et si d’autres mesures sont nécessaires, il devra préalablement convaincre ses confrères.
A ce propos, il est à noter que la décision de la BoJ n’était pas si consensuelle : 5 pour et 4 contre…