G20 YEA à Istanbul : trois jours pour se faire entendre

Le 7e sommet du G20 des entrepreneurs vient de fermer ses portes. Après 3 jours de réunions, conférences et ateliers de travail, nous, les 450 chefs d’entreprises du monde entier (dont 35 français) avons identifié les mesures à présenter aux gouvernements et rendu notre copie.

Pourquoi c’est essentiel ?

Tout simplement parce que l’enrayement du chômage passera par  les petites et moyennes entreprises. Rappelons qu’en fonction des pays, les nouveaux emplois dépendent des start-up et PME pour 60 à 90% (80% pour la France !)[1].

C’est pourquoi, le G20 YEA a fait la part belle à la culture entrepreneuriale.

Nous souhaitons, par exemple, multiplier les passerelles entre l’école et les entrepreneurs et chose importante, développer le goût du risque. Les exemples prouvent que les pays qui ont une forte culture entrepreneuriale sont les plus tolérants et compréhensifs face aux échecs.

La France a un rapport à la défaite bien trop stigmatisant. Laissons les jeunes oser, donnons leur le goût du risque, cela ne peut être qu’enrichissant, quelle que soit l’issue. Avec les nouvelles technos, tant de possibilités s’offrent à eux.

Accélérer la mutation numérique des entreprises

Il faut absolument prendre conscience de la transformation brutale du monde. Nous sommes en train de vivre une révolution industrielle. L’explosion du numérique invente et réinvente chaque jour de nouveaux métiers et de nouvelles façons de travailler.

Accenture estime, dans son rapport pour le G20YEA, que 10 millions de jobs pourraient être créés par des entrepreneurs du digital dans les 5 ans à venir. Encore faut-il les encourager à grandir, se structurer et mettre en œuvre les conditions du succès, notamment par un meilleur partenariat avec les grosses entreprises qui, elle, doivent retrouver de la vitalité et de l’agilité.

Si au quotidien, notre rôle d’agence est justement d’accompagner nos clients dans cette transformation numérique, notre mission a été, ici, de donner quelques inputs aux gouvernements.

En marche pour faire bouger le grand G20

Aucun chef d’État n’a dirigé d’entreprise au cours de sa carrière, il leur est donc difficile de prendre conscience de ces enjeux.

C’est à nous, entrepreneurs présents à ce sommet, d’apporter des recommandations concrètes, d’impulser le changement et de leur démontrer qu’il existe des pistes susceptibles de redonner espoir aux milliers de jeunes en quête d’emploi.

Le dernier jour, a été signée une charte  présentant les recommandations des entrepreneurs. Au programme : révolution numérique, facilité de déplacement au sein des pays du G20, une fiscalité qui encourage la compétitivité, et bien sûr des mesures pour favoriser l’enseignement de la culture entrepreneuriale dès le primaire.  Retrouvez toutes les mesures dans le communiqué de presse final publié ce lundi 14 septembre. 

 

Dans deux mois, nos propositions seront sur la table du G20 des chefs d’États. Trois jours pour changer la donne, ce fut court, mais les précédents G20 YEA ont déjà permis d’engager certaines réformes.  Soyons certains que chaque année, nous oeuvrons un peu plus pour améliorer la compréhension du monde de l’Entreprise. Un petit pas pour les entrepreneurs actuels, un grand pas pour ceux de demain.   


[1] Selon un rapport publié en 2012 par la commission européenne.