L’impact du Brexit sur les investissements dans l’immobilier de prestige

L’annonce du référendum sur le Brexit à la fin du mois de juin 2016 au Royaume-Uni a eu l’effet d’une onde de choc, perturbant les marchés boursiers internationaux. La sortie annoncée du Royaume-Uni de la zone euro devrait remettre en cause les investissements réalisés par les Britanniques en Europe, notamment à cause de la chute de la valeur de la livre sterling. Des spéculations à nuancer.

L’APRES brexit

2015 a été une bonne année pour les investisseurs britanniques ciblant les marchés européens comme la France, l’Espagne ou encore le Portugal.

En juillet 2015, la livre sterling atteignait 1,44 euro. Un taux jamais observé en huit ans. Les investisseurs britanniques ont ainsi pu bénéficier de la meilleure valeur de la livre sterling depuis 2007 pour réaliser des investissements très rentables en Europe.

En revanche, la livre a ensuite suivi la tendance générale à la baisse, stagnant autour des 1,26 à 1,30 euro en amont du référendum sur le Brexit. Une tendance qui s’est amplifiée à l’issue du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : la livre sterling a chuté de près de 11% face à l’euro. S’élevant actuellement à 1,19 euro, elle a connu un taux historiquement bas au mois d’août 2016 : 0,99 euro.

Quelles conséquences sur les investissements en Europe ?

Le pouvoir d’achat des Britanniques en Europe est fortement impacté par la perspective du Brexit. Sur certains marchés, l’effet Brexit a cependant été amoindri par d’autres facteurs voire, même, ils ont permis dans certains cas de nier toute perte en valeurs monétaires. En France, la diminution continue des taux d’emprunts a permis aux acheteurs de conserver la valeur de leurs investissements. Les taux d’intérêts y sont ainsi passés sous la barre historique des 2% pour la première fois depuis 100 ans.

Ainsi, d’après le courtier French Private Finance, même si l’acompte demandé lors d’une acquisition a augmenté de 20% depuis que les Anglais se sont prononcés en faveur du Brexit, les intérêts à payer sur une durée de 20 ans ont quant à eux diminué de 33% grâce aux taux d’intérêts plus qu’intéressants actuellement pratiqués dans l’Hexagone (environ 1,85% pour une durée de 20 ans). Contrairement aux pronostics de certains analystes, la perte de valeur monétaire est ainsi compensée et le pouvoir d’achat des investisseurs britanniques se maintient en France.

Cependant, il est vrai que les budgets moyens avoisinant les 500 000 euros sont très attentistes, puisqu’il y a encore une certaine incertitude quant aux effets éventuels du Brexit sur les emplois, en particulier en Grande-Bretagne. Il n’existe cependant pas de réels impacts pour les budgets de plus d’un million d’euros puisqu’il s’agit de placements qui concernent généralement des foyers ayant des réserves dans les différentes monnaies. 

Source : Athena Advisers - Insight currency report, August 2016

 Focus sur le marché londonien

Sur le marché londonien, l’impact du Brexit se ressent autant dans l’immobilier résidentiel que commercial et ce, même dans des quartiers très côtés. En effet, il est aujourd’hui possible de négocier à la baisse des biens pour lesquels aucun compromis n’aurait été possible il y a encore trois mois.

Au-delà de cette chute des prix, la baisse du taux de la livre sterling joue en faveur des investisseurs issus de la zone euro ou de pays dans lesquels le dollar fait office de devise.