La mutualisation des moyens de traitement des chèques : une priorité qui s’impose pour les banques

Incontestablement, le paiement par chèque continue sa décroissance et continue d’ impacter profondément la manière dont les organismes bancaires doivent s’organiser pour répondre à cette nouvelle donne.

Dans ce contexte, en près de douze ans, le volume de chèques émis a été divisé par deux (2,4 milliards de chèques émis l’année dernière). Et cette baisse va se poursuivre ne serait-ce qu’au regard des annonces récentes : tentative de baisse de la durée légale de validité du chèque, généralisation du tiers payant, nouvelles dispositions réglementaires…

En outre, les principaux groupes bancaires français cherchent à réduire drastiquement le nombre de transactions réalisées par chèque dont le traitement, imposant l’utilisation d’un gestionnaire de flux et nécessitant le maintien d’équipes dans les back offices, représente un coût particulièrement important et n’est pas générateur de revenus pour l’établissement.

La nécessité de repenser le mode de traitement des chèques

Coûts de traitement de plus en plus disproportionnés versus revenus inexistants, la mutualisation de moyens devient incontournable pour les professionnels de l’industrie bancaire afin de faire émerger une infrastructure de traitement unique et rationalisée. L’objectif poursuivi est de pouvoir  s’appuyer sur un gestionnaire de flux multi bancaire au niveau national en mesure de traiter l’ensemble des volumes de chèques émis en France avec une qualité industrielle. Les économies d’échelle deviennent évidentes : une forte réduction des coûts de traitement pour chaque établissement bancaire, une qualité de service conservée et la mise en œuvre d’une approche unique et normalisée.

Anticiper et préparer la transition

Un dialogue continu doit être mené entre les établissements bancaires et les structures permettant de mettre en œuvre cette plateforme de gestion unique. Il convient en effet de prendre en compte les nouveaux besoins afin de concevoir une plateforme de nouvelle génération et d’anticiper cette transition pour la rendre opérationnelle.

Le traitement industriel et mutualisé des chèques constitue un axe d’optimisation des coûts de premier ordre et c’est l’un des défis de cette prochaine décade pour les banques.

Ces dernières vont devoir innover sur ce sujet aussi et positionner cet enjeu au coeur de leur adaptation en considérant que la mutualisation basée sur un gestionnaire de flux national leur permettra de dégager des marges de manœuvres complémentaires finançant leur transformation et la mise en œuvre de nouveaux services innovants.