L'élection présidentielle représente-t-elle un risque pour l'investissement locatif ?

Sans surprise et comme à chaque fois, l’élection présidentielle s’accompagne de son cortège d’inconnues. Nous connaissons les candidats, les programmes mais pas le vainqueur. Et quand bien même, un programme reste un programme. Dans ces conditions, on peut légitimement s’interroger sur les orientations qui feront le prochain quinquennat et, notamment, en matière d’investissement locatif.

Depuis 2015, de très nombreux Français ont pu profiter du dispositif proposé dans le cadre de la loi Pinel. Extrêmement attractif car permettant aisément de défiscaliser et de payer moinsd’impôts, tout en investissant dans des programmes immobiliers destinés à la location, cette loi a donné la possibilité à nombre de foyers de se constituer un patrimoine et de préparer l’avenir. Profitant d’un alignement des planètes inédit, les investisseurs ont en plus bénéficié de taux d’intérêt historiquement bas, renforçant mécaniquement le succès du dispositif.

La fin d’un cycle ?
Fin 2017, il ne sera plus possible d’en profiter. Or, à date, rien ne permet d’anticiper quelle sera la suite au 1er janvier 2018. Sans doute est-ce là une bonne raison de se questionner sur l’opportunité d’un investissement d’ici là !

Notez qu’il ne s’agit pas de jouer les oiseaux de mauvais augure. Au cours des dernières décennies, chaque nouvelle mandature s’est invariablement accompagnée de dispositifs et de lois conçues pour inciter les Français à investir. D’ailleurs, les secteurs de la construction, de l’immobilier et de l’investissement locatif sont le plus souvent au cœur de ceux-ci. Principaux leviers pour susciter l’intérêt des Français : la perspective de se constituer un patrimoine immobilier (gage de sécurité et de rapport sur le long terme) et de payer moins d’impôts. De gauche comme de droite, chaque majorité a eu son dispositif, plus ou moins attractif il est vrai.
Car, au-delà de ces dispositifs (loi Robien, loi Pinel, etc.) censés inciter les Français à investir, il y a aussi des problématiques politiques comme la construction de logements neufs sur le territoire, financières avec la collecte de taxes comme la TVA, ou économiques pour soutenir, par exemple, le secteur du bâtiment. Il est en outre intéressant de constater qu’au succès de la loi Pinel, on peut associer les chiffres de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) qui présente une hausse de 7,4% des logements neufs en 2016 et la création de 10 000 postes en 2017. On le voit, loi Pinel ou dispositif à venir, l’investissement locatif a un rôle moteur pour l'économie de notre pays.

Mais, avec ce nouveau quinquennat qui s’annonce, s’ouvre, qu’on le veuille ou non, une période d’incertitude. Si la plupart des candidats sont convaincus de l’importance de l’investissement locatif, il n’empêche que les prismes politiques peuvent conduire à des analyses et des décisions sensiblement différentes, des dispositifs profitant seulement à certaines catégories de français.

De la même manière, si les taux d’intérêt continuent de rester bas, on constate néanmoins que la courbe s’est stabilisée, voire légèrement inversée, ces derniers mois. Rien de spectaculaire bien sûr, mais les changements économiques et géostratégiques engagés ces derniers mois dans le monde laissent penser qu’une page est en train de se tourner. Plusieurs bonnes raisons, donc, de se poser les bonnes questions sur l’opportunité d’investir aujourd’hui. On sait ce que l’on va perdre, pas encore ce que l’on va gagner.

80 jours pour investir
Aucune raison de s’alarmer cependant. D’une part, l’investissement locatif devrait garder tout son attrait pour les pouvoirs publics. D’autre part, il reste suffisamment de temps pour profiter de taux d’intérêt exceptionnellement bas et de la loi Pinel.

Il convient néanmoins de ne pas trop traîner non plus. Soit, celle-ci est censée s’éteindre le 31 décembre 2017 mais, en réalité, pour être absolument certain de pouvoir en profiter, il est conseillé de se décider et d’avoir concrétisé sa démarche avant la fin juin 2017.

L’équation est simple. Dans la très grande majorité des cas, les programmes immobiliers proposés à la vente dans le cadre de la loi Pinel, le sont sur plans. Pour pouvoir lancer la construction, les promoteurs doivent être à même de présenter un taux de réservation conséquent pour pouvoir compter sur le soutien de leurs banques. C’est ce qu’on appelle la garantie d’achèvement financière, et seule la banque peut la délivrer. De la première réservation à la délivrance de cette garantie, il peut donc s’écouler quelques mois. Parallèlement, une fois le bien réservé, l’acquéreur qui lance son investissement locatif doit lui aussi s’assurer du financement, puis patienter le temps des délais légaux qui le séparent de la signature chez le notaire.

Pour résumer, se décider avant l’été c’est la garantie de profiter d’un investissement locatif via la loi Pinel. Attendre plus longtemps, c’est prendre le risque d’un investissement qui achoppe et de conditions qui seront immanquablement différentes.

Dans un contexte de taux toujours bas, l’investissement locatif et la loi Pinel vous offrent des garanties inédites et élevées en termes de réduction d’impôt, de constitution et de pérennisation de votre patrimoine. Quels que soit les choix politiques et économiques qui seront ceux du prochain président, la conjoncture de sa mandature, le dispositif Pinel reste le choix payant. A condition d’en profiter rapidement !