Pourquoi la coretech joue un rôle essentiel dans la digitalisation des assureurs

Si la révolution numérique était déjà en marche dans l'assurance, elle vient de s'accélérer avec la crise du Covid-19. Les consommateurs souhaitent plus que jamais bénéficier d'une expérience client irréprochable et d'offres parfaitement adaptées.

L’avenir des assureurs dépend de leur capacité à gagner en agilité, en souplesse et en réactivité. Ils doivent déployer beaucoup plus rapidement de nouveaux services, en optimisant l’utilisation des données clients et tierces, sans oublier de rationaliser l’ensemble de leurs opérations.

Nombre d’entre eux étaient confrontés à l’alternative suivante : s’associer aux insurtech naissantes ou bien prendre la responsabilité de mettre eux-mêmes à jour leurs technologies historiques. Heureusement, il existe désormais une troisième possibilité.

Face à l’évolution très rapide des technologies, deux options s’affrontent

Avec la généralisation du cloud, de l’IA et de la connectivité sans fil, des technologies déployées il y a moins de cinq ans ne sont déjà plus adaptées. Alors que la simple mise à jour d’un produit d’assurance peut demander des mois aux assureurs et coûter des centaines de milliers d’euros, il s’avère encore plus difficile et onéreux d’y associer des services mobiles, de la personnalisation ou une plus grande flexibilité des polices d’assurance – autant d’éléments qui font pourtant une vraie différence en termes d’expérience client.

C’est pourquoi les acteurs historiques se font distancier par de nouveaux acteurs des insurtech. Grâce à l’utilisation de plateformes cloud et d’API plug-and-play, ces derniers savent commercialiser très rapidement de nouvelles offres. Cependant, cette agilité et cette réactivité s’accompagnent souvent de limites quand il s’agit de faire évoluer les services, de déployer l’innovation à grande échelle, d’intégrer des projets entièrement nouveaux ou de fournir les mêmes fonctionnalités que celles des systèmes traditionnels.

D’autres insurtech favorisent l’innovation en matière d’objets connectés, de télématique, d’IA (chatbots, assistants virtuels, reconnaissance des objets, biométrie vocale) pour mettre le client au cœur du modèle économique et fluidifier son expérience. Elles permettent également de gérer des fonctionnalités clés, comme les souscriptions ou les déclarations de sinistres.

Cependant le choc culturel est important entre les compagnies d’assurance et les start-up des insurtech. Ces start-up se heurtent à des processus complexes de référencement fournisseurs et d’achats. Il faut parfois de longs mois pour concrétiser les initiatives, et les circuits hiérarchiques ne sont pas toujours propices à l’enracinement des innovations.

Les assureurs, quant à eux, considèrent généralement que les acteurs de l’insurtech ne sont pas armés pour prendre en charge des volumes de primes très importants et qu’ils maîtrisent mal les processus d’assurance, les systèmes existants et les intégrations.

À ce jour, les assureurs n’ont donc pas encore réussi à tirer facilement parti des insurtech. En outre, l’introduction opportuniste de solutions digitales dans une chaîne de valeur assurantielle qui n’est pas entièrement digitalisée peut déboucher sur des problèmes techniques majeurs ou sur des ruptures du parcours client.  

Les assureurs ont toujours l’option d’élaborer des solutions en interne. Cependant, avec des compétences technologiques limitées, il leur est presque impossible de concilier les fonctionnalités et le passage à l’échelle de leurs applications essentielles avec la flexibilité nécessaire pour lancer rapidement de nouveaux produits. Le rythme des innovations technologiques est tel que les intégrer aux opérations existantes demande des efforts colossaux.

Par conséquent, au cours des dernières années, la plupart des assureurs ont opté pour des systèmes centraux qualifiés de "modernes". Mais ces "modern legacy systems" ne permettent pas le recours aux microservices, aux API et aux fonctionnalités natives du cloud que les insurtech utilisent pour digitaliser les écosystèmes et développer de nouveaux modèles économiques. Confrontés à une mise à niveau très coûteuse, de nombreux assureurs préfèrent remplacer tous leurs systèmes centraux (leurs core systems), d’autant plus que les besoins et les attentes en matière d’expérience client ne cessent d’évoluer.

Heureusement, entre recours imparfait aux insurtech et remplacement des core systems, une troisième voie se dessine.

La coretech réunit le meilleur des deux mondes pour répondre aux attentes des assurés

La coretech donne aux assureurs traditionnels et aux insurtech la possibilité de bouleverser le marché. Elle allie l’évolutivité d’un système central (core system ) à l’agilité et aux capacités d’innovation d’une insurtech.

Parce qu’elle partage le même ADN que les insurtech, la coretech se déploie plus facilement. Cloud-native, elle tire parti de l’infrastructure évolutive et à la demande du cloud, comme des approches agiles qui lui sont associées. Et parce qu’elle est évolutive, elle peut stimuler l’innovation grâce à des approches complètement nouvelles, ou grâce à un changement complet des technologies fondamentales et à une migration des polices d’assurance.

Avec son architecture ouverte, elle peut fonctionner en parallèle des systèmes existants d’un assureur, ou bien se connecter à n’importe quel système hérité et servir de plateforme grâce à une série d’API de haute qualité. Les fournisseurs de technologies ayant déjà fait le gros du travail, les assureurs profitent d’une méthode de modernisation plus rapide, évolutive et beaucoup plus rentable.

Enfin, la coretech place le client et l’innovation au cœur de l’activité des assureurs. En permettant de suivre les interactions avec un client sur tous les canaux et les systèmes possibles, la coretech aide les assureurs à acquérir une vision à 360° des besoins de leurs clients. Ils peuvent ainsi ajuster leurs offres, en créer de nouvelles, et nouer des partenariats avec les nouveaux écosystèmes B2B, B2C et B2B2C tout au long du cycle de vie du client.

Dans l’écosystème digital de l’assurance, tout – depuis les solutions et les fonctionnalités jusqu’aux services et aux offres produits – doit être interconnecté pour optimiser l’expérience client. Faute de quoi, les assurés se tourneront vers d’autres acteurs. La coretech, qui constitue désormais le vecteur de l’expérience client la plus innovante, personnalisée et adaptable qui soit, va façonner l'avenir de l'assurance.