Les causes de la crise à Dubaï D'autres pays en péril

dubaï n'est pas le seul pays menacé de faire faillite.
Dubaï n'est pas le seul pays menacé de faire faillite. © Pierre Naftalski

La dette souveraine mondiale devrait atteindre 49 500 milliards de dollars d'ici la fin de l'année, selon une étude publiée par Moody's fin novembre. Cela représente une hausse de 45% par rapport à 2007. Et pour la période 2009-2010, les pays industrialisés devraient lever en tout pas moins de 15 000 milliards de dollars pour financer les plans de relance. Toujours selon Moody's, la dette mondiale devrait représenter 80% du PIB mondial en 2010, contre 63% en 2008.

Pour l'heure, les emprunts souverains sont considérés comme sans risque. La dernière banqueroute en date remonte à 2001, c'était l'Argentine. Car dans la tourmente, les bons des Trésors, très sécurisants, sont plébiscités par les investisseurs. Qui ne changent pas leurs habitudes puisqu'ils fabriquent volontiers des produits dérivés pour se couvrir contre les dettes des pays qui feraient défaut, les fameux CDS.

Mais avec ce qui vient de se passer à Dubaï, les marchés pourraient se détourner des titres de dette publique et ne plus souscrire aux obligations émises par certains États, menaçant leur approvisionnement en argent frais.

La dette mondiale devrait représenter 80% du PIB mondial en 2010.

Les pays de l'Est sont en première ligne. Aujourd'hui, les pays baltes, la Roumanie ou l'Ukraine figurent parmi les pays les plus à risque selon le FMI. Mais la zone euro n'est pas épargnée. Il y a quelques mois, l'agence Standard and Poor's a dégradé la note de l'Espagne et de l'Irlande, en raison du niveau de leurs déficits. Le montant de la dette italienne frôle les 100% de son PIB et celle de la Grande-Bretagne explose. Mais c'est la Grèce qui inquiète le plus. L'OCDE a calculé que sa dette atteindra bientôt 111,8% de son produit intérieur brut. Mais certains spécialistes estiment que le spectre de la faillite des Etats surendettés est un fantasme, arguant que les grands pays ont des ressources diversifiées qui les protègent.