L'Etat actionnaire en 2009 Les quelques actions qu'il a vendues

La crise a amené l'Etat actionnaire à ajuster sa stratégie. Alors que les années précédentes l'Etat cédait volontiers ses participations pour des sommes comprises entre 5 et 17 milliards d'euros par an, il n'a récupéré que 1,5 milliard d'euros de ses cessions en 2008 et n'a communiqué sur aucune vente significative d'actions en 2009. Du jamais vu depuis 1991.

Comme beaucoup d'actionnaires, il a été plutôt prudent et a tenté de limiter la casse en bourse en conservant ses titres, voire en achetant. Tout au plus a-t-il cédé quelques milliers d'actions de GDF Suez, d'EADS, d'EDF et de France Telecom. Mais il s'agit d'ajustements et on ne peut parler de ventes massives.

Les 4,95 milliards d'euros de recettes prévus en 2009 dans la loi de finances sont donc très loin d'avoir été atteint. Et il est probable que le même scénario se reproduise en 2010. Le montant des recettes prévu par la cession des participations de l'Etat est le même, à 30 millions prêt.

Finalement la dernière cession significative de l'Etat remonte à décembre 2008. Il vendait alors pour 530,4 millions d'euros une participation de 8% dans le capital d'Aéroports de Paris à Schiphol Group. Il s'agissait de sceller une alliance entre l'opérateur aéroportuaire français et le gestionnaire de l'aéroport d'Amsterdam.