François Pérol (Président de BPCE) "Dans l'avenir, quelqu'un issu des Caisses d'Epargne pourra diriger une Banque Populaire"

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François Pérol. © JDN / Cécile Debise

Le groupe compte aujourd'hui 127 000 collaborateurs. Quelle sera l'évolution des effectifs dans les années à venir ?

François Pérol. 127 000 collaborateurs, cela recouvre de nombreux métiers différents. Nous souhaitons pouvoir mettre davantage de collaborateurs au contact des clients. Nous allons d'ailleurs continuer cette année à recruter près de 3 000 salariés en CDI, essentiellement des commerciaux. En même temps, nous n'allons pas remplacer la totalité des départs à la retraite.

Le nombre d'agences doit-il inexorablement baisser ?

FP. Chaque Caisse d'Epargne et Banque Populaire est responsable de son réseau d'agences. Le dirigeant d'une Caisse ou d'une Banque régionale est le mieux placé pour adapter son réseau d'agences à la réalité régionale.  

"Nous n'allons pas remplacer la totalité des départs à la retraite"

Vous insistez sur le rôle des dirigeants locaux. Pourtant, il semble que le groupe ait la volonté de reprendre en mains certaines "baronnies" locales.

FP. La capacité de décision locale va de pair avec une responsabilité en termes de performances et de résultats. Si une banque est mal dirigée, il faut en tirer les conséquences. Les Caisses d'Epargne et les Banques Populaires sont liées entre elles par une solidarité financière. Chacune est donc tenue à une obligation de résultats et de rentabilité. Il n'existe pas de barons dans le groupe, mais des dirigeants d'entreprise responsables de leurs résultats et de leurs actes. A commencer par moi.

En nommant Olivier Klein à la tête des deux réseaux – Caisses d'épargne et Banques populaires - vous choisissez un "rouge", un ancien des Caisses d'épargne dans le jargon de la maison. Vous prenez le risque de relancer la rivalité entre les équipes issues des deux enseignes ?

FP. Pas du tout. Je n'ai pas voulu nommer un "rouge". J'ai souhaité nommer un homme compétent et engagé. Je pense que c'est perçu comme cela. Dans l'avenir, quelqu'un issu des Caisses d'Epargne pourra diriger une Banque Populaire et inversement, s'il a le profil et les qualités d'un dirigeant.