5 secrets sur Michel Pébereau

5 secrets sur Michel Pébereau Le 1er décembre 2011, le banquier français quitte la direction de BNP Paribas, après 18 années passées à sa tête.

De Michel Pébereau, on connaît le rôle de banquier, dirigeant de BNP Paribas pendant presque deux décennies jusqu'à son départ ce 1er décembre. On sait aussi son influence auprès du pouvoir, notamment lorsqu'il participe aux réunions d'urgence du gouvernement français au plus fort de la crise des subprimes. Mais certains aspects de cette figure de la finance hexagonale sont moins connus. Les voici.

Il a refusé d'être ministre

Lors d'une interview de Michel Pébereau à l'approche de l'élection présidentielle 2007, le Journal du Net lui avait demandé s'il était tenté par un poste ministériel. Sa réponse : " Absolument pas. On me l'a d'ailleurs déjà proposé, j'ai refusé." Michel Pébereau nous avait à l'époque demandé de ne pas publier cette question ni sa réponse. A noter que le dirigeant historique de BNP Paribas a fait partie à deux reprises de cabinets ministériels : celui de Valéry Giscard d'Estaing, à l'Economie et aux Finances entre 1970 et 1974, et celui de de René Monory, également à l'Economie, entre 1978 et 1981.

Un militant du PSU

"Michel était à l'époque un militant farouche du PSU (le Parti socialiste unifié de Michel Rocard, NDLR). Il défendait les points de vue du parti dans la classe. Mais il est vrai que l'on peut changer dans la vie !". Tel est le souvenir amusé d'un ancien camarade de classe de Michel Pébereau à la prestigieuse prépa scientifique de Louis-le-Grand. Un autre se remémore un élève "très sérieux et évidemment parmi les meilleurs de la classe". Le futurs inspecteur des finances étonnera également par la suite en intégrant l'Ena : "Michel faisait parti des gens innovants, car, pour beaucoup d'entre nous qui avions suivi des études scientifiques, il était hors de question d'intégrer l'Ena et sa culture."

Un censeur du cinéma... qui a fait l'acteur

Dans le CV de Michel Pébereau, qui empile les fonctions à Bercy et les présidences de conseils d'administration, une ligne détonne : président suppléant de la commission de contrôle des films cinématographiques de 1981 à 1985. Tout bonnement la commission de censure du cinéma en France, chargée de donner son avis pour l'octroi d'un visa d'exploitation. Par la suite, le banquier aura l'occasion une fois de faire l'acteur, pour une publicité en faveur de l'Association pour le droit à une initiative économie (Adie).

"Franck Riboud et Michel Pébereau font leur cinéma"

Une figure de l'éducation

Sans surprise, le parcours académique de Michel Pébereau est exemplaire : Louis-le-Grand, major à Polytechnique, ancien de l'Ena... Ce que l'on sait moins, c'est le rôle que le banquier a tenu et tient encore dans le système éducatif français. Ancien maître de conférence à l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique, il a également enseigné à l'IEP de Paris, dont il est le président du conseil de direction depuis 2005. Il est également le président du conseil scientifique de l'Ecole Vaucanson, qui prépare les bacheliers professionnels à accéder à des postes de responsabilité. Enfin, Michel Pébereau est membre du Haut conseil de l'éducation.

Un fou de science-fiction

Mis à part les lecteurs du Journal du Dimanche, dans lequel Michel Pébereau tient régulièrement une chronique sur le sujet, peu de monde connaît la passion du banquier pour la science-fiction. Un intérêt qu'il partage également sur Canal Académie, un magazine en ligne des académies françaises (Michel Pébereau est membre de l'Académie des sciences morales et politiques depuis 2007) ou dans les colonnes du mensuel scientifique La Recherche. Autre passion de l'ex-inspecteur des finances : le piano, et en particulier l'œuvre de Bach.