Les bons et les mauvais plans de l'immobilier Les loyers des logements Scellier sont surévalués

les loyers ne sont pas en rapport avec les marchés locaux.
Les loyers ne sont pas en rapport avec les marchés locaux. © rodho - Fotolia.com

Introduit fin 2008, le dispositif de défiscalisation Scellier n'a pas tardé à montrer ses limites. Alors que sa grande-sœur, la loi Robien avait favorisé la construction de logements dans des villes où il n'y en avait pas besoin et donc impossible à louer, le dispositif Scellier est en train de créer une dérive des loyers générés par la fixation de plafonds à des niveaux inadaptés. En clair, les plans d'investissement introduisent des montants de loyers élevés (pour pouvoir rembourser les crédits) mais totalement déconnectés des marchés locaux et des typologies de logements. Une étude sur une centaine de villes réalisée par les consultants d'Immogroup montre ainsi que pour la plupart d'entre elles, les loyers maximums fixés par le Scellier sont inadaptés aux loyers de marché. Pour les T2, par exemple, cet écart va de 4% dans une ville comme Gap à 40% pour Pantin.

Mais ces loyers plafonds sont encore plus pervers en fonction de la taille. L'essentiel de la production Scellier se compose de 2 et 3 pièces. Lorsque l'on confronte les loyers de marché par typologie de logement aux maxima Scellier, on constate la persistance d'un risque locatif. Ainsi 4% des villes sont considérées comme risquées pour les studios, 41% pour les 2-3 pièces et 100% pour les surfaces familiales. Car si dans la réalité, plus la surface augmente, plus le loyer au mètre carré diminue, pour le Scellier, le prix plafond du mètre carré loué est le même qu'il s'agisse d'un studio ou d'un 5 pièces. Difficile dans ces conditions de trouver des locataires.


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