Les bons et les mauvais plans de l'immobilier Les SCPI fiscales lient les souscripteurs à de nombreux risques

elles peuvent vite tourner au vinaigre pour les souscripteurs.
Elles peuvent vite tourner au vinaigre pour les souscripteurs. © Yves Roland - Fotolia.com

Les SCPI sont à la mode pour les investisseurs en herbe. Les journaux vantent à longueur de colonne leurs rendements attractifs. Les SCPI, ce sont ces parts de sociétés civiles qui ont acheté un patrimoine immobilier. Les investisseurs achètent donc une fraction de ce patrimoine, c'est la "pierre papier". La plupart de ces sociétés sont constituées de bureaux et de murs de boutiques. Leurs revenus sont fixes et sans trop de risques. Il est en tout autrement de la dernière génération de SCPI, les SCPI dites fiscales. Celles-là disposent d'un patrimoine autrement moins diversifiées puisqu'elles sont propriétaires de biens défiscalisés type Scellier ou Malraux.

Elles attirent parce qu'elles offrent en plus de la promesse de loyers à venir une économie d'impôts sur le revenu. Un argument qui séduit mais qui peut très facilement se retourner contre les souscripteurs. Car pour bénéficier d'une économie d'impôt, ces derniers doivent conserver ces parts pendant 9 ans, sinon l'avantage fiscal disparaît. Deuxième écueil, il n'y a pas de marché secondaire pour les SCPI fiscales, autrement dit de possibilité de revendre des parts. Tout le contraire des SCPI classiques qui elles disposent d'un marché secondaire. Et pour faire bonne mesure, il faut aussi tenir compte des risques qui pèsent sur la capacité des logements défiscalisés à séduire (ou pas) des locataires... Autant d'écueils à mettre en rapport avec leur faible rendement (2%) comparé à celui des SCPI classiques (5%).


A lire : Comment fonctionne une SCPI