Fabricants, promoteurs, Gafam… Qui dominera le marché du smart building ?

Fabricants, promoteurs, Gafam… Qui dominera le marché du smart building ? Certains acteurs sont mieux placés que d'autres pour piloter les alliances stratégiques et technologiques qui se nouent dans le secteur, selon Xerfi.

Souvent galvaudé, le terme écosystème renvoie à une réalité des plus stratégiques dans l'univers du smart-building. "La complexité technologique des projets et l'éclatement des ressources entre de multiples acteurs incitent ces derniers à coopérer au sein d'écosystèmes", analyse Xerfi dans une récente étude intitulée "Les grands défis des acteurs des smart buildings". Mais chaque essaim a sa reine. Equipementiers, promoteurs, installateurs, énergéticiens, géants de l'IT… Qui, parmi tous les intervenants de ce marché, est le mieux placé pour piloter ces alliances stratégiques ou partenariats technologiques ?

© Xerfi

"Les fabricants de matériels électriques et d'automatismes ainsi que les acteurs intégrés du bâtiment apparaissent les mieux positionnés pour répondre aux enjeux et défis du marché des smart buildings, et s'imposer comme des acteurs pivots d'écosystèmes", répondent les auteurs de l'étude. Et de faire l'inventaire de leurs atouts : "Les premiers (Schneider Electric, Siemens, Hager, etc.) peuvent compter sur leur expérience dans la gestion technique du bâtiment, leur forte capacité à innover et leur présence croissante en aval de la filière pour packager, installer et exploiter une offre de plus en plus large de solutions". Il leur faudra toutefois, nuance le cabinet d'analyses, renforcer l'interopérabilité de leur offre en constituant des écosystèmes ouverts et communicants. Et de citer Schneider Electric en exemple. Les seconds (GA Smart Building, Bouygues, Vinci, etc.), eux, "peuvent faire valoir leur positionnement (promotion, construction et exploitation) et leur notoriété pour délivrer une offre globale à leurs clients. En outre, ils bénéficient d'un positionnement élargi et ont une connaissance fine des attentes des utilisateurs finaux. Enfin, ils possèdent d'importants moyens financiers leur permettant d'intégrer certaines solutions et de développer leurs compétences dans le numérique", explique Xerfi.

De leur côté, les géants du numérique sont relégués au rôle de facilitateur en raison de leur approche très (trop ?) technologique. "Ils devraient ainsi poursuivre leur stratégie de fourniture de technologies numériques clés (cloud, Internet des objets, big data, etc.) à leurs partenaires, comme les fabricants de matériels électriques et d'automatismes", leur conseille notre partenaire, avant d'illustrer son propos. "Microsoft pourrait se distinguer en adressant son thermostat connecté Glas aux propriétaires de bureaux dans le cadre d'une approche centrée sur les usages […]. La firme de Redmond pourrait ainsi miser sur ses étroites relations avec la clientèle professionnelle pour intégrer Glas à un vaste écosystème de solutions propriétaires (système d'exploitation, suite bureautique, plateforme cloud, logiciel vidéo, etc.)." Il n'y a plus qu'à.

Source

L'étude "Les grands défis des acteurs des smart buildings" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.