Cannes, Bordeaux, Paris… Les grandes villes où les loueurs Airbnb perdent le plus d'argent

Cannes, Bordeaux, Paris… Les grandes villes où les loueurs Airbnb perdent le plus d'argent Découvrez en exclusivité l'ampleur de la baisse des réservations et revenus par rapport à la période pré-confinement dans une sélection de métropoles françaises.

Ce n'est pas un secret, le secteur du tourisme a été considérablement secoué par la crise du coronavirus. La location saisonnière fait évidemment partie des activités impactées. Plus ou moins fortement, selon les villes : à Cannes par exemple, le nombre de nouvelles réservations effectuées la semaine du 3 mai est inférieur de 66% à celles enregistrées la semaine du 8 mars, c'est-à-dire celle qui a précédé la mise en place des mesures de confinement dans l'Hexagone. C'est l'un des chiffres fournis en exclusivité au JDN par la plateforme d'analytics AirDNA, qui vend des données et insights aux acteurs de la sharing economy.

A l'opposé de l'échelle, à Toulouse, la baisse des réservations est limitée à 29%. La Ville Rose est d'ailleurs la seule commune parmi celles étudiées à faire mieux que la moyenne nationale, qui s'élève à -31%. A Strasbourg, dans la région du Grand Est, l'une des plus touchées par l'épidémie, le nombre de réservations effectuées la semaine du 3 mai est en baisse de 40% par rapport à la semaine du 8 mars. L'écart est donc plus faible qu'à Paris, où les nouvelles réservations ont diminué de près de moitié (-49%). 

En termes de revenus, en revanche, les Toulousains font partie des plus impactés, avec des revenus la semaine du 3 mai inférieurs de 69% à ceux de la semaine du 8 mars. La palme revient à Cannes, avec -83%. Paris et Strasbourg figurent également parmi les grandes villes les plus touchées selon cet indicateur, avec des revenus la semaine du 3 mai en baisse de 65% par rapport à celle qui a précédé le confinement. A l'inverse, Antibes et Nice ont moins pâti de la chute des revenus d'une période à l'autre, avec respectivement -40 et -48%. Au niveau national, les revenus d'Airbnb la semaine du 3 mai sont inférieurs de 55% à ceux de la semaine du 8 mars.

Méthodologie

Les semaines du 8 mars et du 3 mai ont été retenues pour ces comparaisons : la première parce qu'il s'agit de celle au cours de laquelle le président de la République a fait sa première intervention ; la seconde parce qu'il s'agit de la dernière pour laquelle les données AirDNA sont disponibles. On entend ici par "semaine" la période allant d'un dimanche au samedi suivant. Les revenus dont il est question sont calculés sur la base des tarifs affichés sur l'annonce soit les revenus perçus par le loueur augmenté de la commission perçue par Airbnb. Les données fournies par AirDNA portent sur une sélection de grandes villes françaises.