Pompe à chaleur : les raisons de son succès Les raisons du succès

une pompe à chaleur.
Une pompe à chaleur. © De Dietrich

Si les ventes de pompes à chaleurs s'envolent, cela ne doit rien au hasard. Plusieurs bonnes fées se sont penchées sur leur berceau : l'Etat, EDF et le pétrole en premier lieu. La flambée des cours a rendu d'autant plus attractives les promesse des pompes à chaleur : des coûts 2 à 3 fois inférieurs à ceux d'une chaudière au fioul selon les installations.

Ensuite, à la fin des années 90, EDF a mis en place des aides financières et une communication pour promouvoir les pompes à chaleur et ainsi regagner des parts de marché sur le chauffage. Mais c'est surtout l'Etat qui a donné un coup de fouet aux ventes en instaurant un crédit d'impôt à hauteur de 50% du prix d'équipement.

Ensuite, ce sont les atouts naturels des pompes à chaleur qui ont joué. Parmi eux, la possibilité de produire du froid comme du chaud. "Après la canicule de 2003, beaucoup se sont aperçus de cet avantage", souligne l'installateur Emmanuel Laurentin.

Autre avantage du produit, il est simple à installer et presque adéquat à coup sûr pour tous types d'installations, du moins dans le neuf. Il est donc moins contraignant que les autres appareils de chauffage à énergie renouvelable. "Le bois nécessite de la place pour le dispositif et le stockage, et le solaire n'est pas toujours adapté et les équipements sont coûteux", précise Emmanuel Laurentin. Selon David Bonnet, de Technibel, "en relève de chaudière, le retour sur investissement d'une Pac est de 7 à 10 ans hors crédit d'impôt, et de 4 à 6 ans avec le crédit d'impôt".

Ah le crédit d'impôt. Il concentre désormais les peurs de tous les acteurs de la filière, l'Etat prévoyant de l'abaisser à 25% dès 2010. "S'ils font cela, ils peuvent oublier l'objectif des 23% d'énergie renouvelable", menace David bonnet. "Nous comprenons que l'Etat n'a plus d'argent, mais plaidons pour une baisse moins conséquente", explique Emmanuel Laurentin. Laurent Kempenich, chez De Dietrich, s'attend lui à "une restructuration des prix du marché". En clair, à une baisse des prix.