Ils ont créé leur entreprise en Australie Bruno Mascart, la liaison entre les entreprises françaises et australiennes

bruno mascart, fondateur d'altios international
Bruno Mascart, fondateur d'Altios International © BM

Aujourd'hui présente dans plus de 80 pays, la société créée par Bruno Mascart, Altios International, a bien grandi depuis sa création en 1991. Deux ans plus tôt, le jeune homme, ingénieur agronome de formation, profite d'une année sabbatique pour faire le tour du monde.  De passage en Australie, il y rencontre par hasard l'API PME, une structure française d'accompagnement des PME à l'international. C'est le déclic : à peine le temps de récupérer quelques affaires en France, il retourne à Sydney en 1990 où, après rencontré sa future épouse, il monte sa propre société de conseil pour aider les entreprises françaises à s'installer en Australie. "Je ne parlais pas assez bien l'anglais pour être embauché", avoue-t-il. Et la croissance ne s'est jamais arrêtée depuis. Trois associés le rejoignent en 2001 puis 2003. Altios ouvre des antennes en France, en Chine, aux Etats-Unis, en Inde, au Brésil, en Pologne...  Au bureau de Sydney, sur 500 mètres carrés au cœur du centre-ville, une quinzaine de sociétés sont directement hébergées. Certaines physiquement (matériel et personnel), d'autres y ont juste leur siège social.

"Trop de Français délaissent l'Australie et préfèrent se battre sur les autres marchés asiatiques hyper saturés"

"Trop de Français délaissent l'Australie et préfèrent se battre sur d'autres marchés asiatiques hyper saturés", regrette l'entrepreneur. L'éloignement, le décalage horaire et le coût de transport rebutent encore. "Pourtant, toute entreprise réalisant déjà plus de 20% de son chiffre d'affaires à l'international peut y réussir si elle est bien entourée". Et le chef d'entreprise de vanter la loyauté et le pragmatisme des Australiens. "Ici, on n'attend pas un conseil d'administration pour valider une idée", assure-t-il. "L'Australie offre de bonnes marges : il n'y pas de forte concurrence locale car c'est un pays d'importations. Les trois quarts de la population sont concentrés sur cinq grandes villes, ce qui facilite la distribution". Rentré en France entre 2000 et 2007, Bruno Mascart est revenu s'installer définitivement à Sydney. "Pour que mes enfants ne perdent pas la culture australienne", explique-t-il.