Les salariés français rattrapés par la crise Le chômage technique gagne les usines

l'usine renault de flins  fermera du 20 novembre au 3 décembre
L'usine Renault de Flins  fermera du 20 novembre au 3 décembre © Pascal Lem

Face à la crise et à la raréfaction des commandes, plusieurs industriels français ont mis en place des mesures de chômage technique. La marque d'électroménager Fagor-Brandt a par exemple annoncé qu'il y aurait quatre jours de chômage partiel en décembre sur ses deux sites vendéens.

Mais c'est l'industrie automobile qui est le plus gravement touchée. Chez Renault, l'usine de Flins (Yvelines) fermera ainsi du 20 novembre au 3 décembre. A celle de Sandouville, "une équipe sur deux ne travaille pas jusqu'à la fin de l'année", indiquent les syndicats. Chez Peugeot aussi, deux à seize journées chômées sont prévues selon les usines, entre octobre et décembre. Les constructeurs assurent que la rémunération des salariés sera en grande partie conservée, grâce à des dispositifs de récupération ou de formation. Mais ce n'est pas le cas pour tous. "On perd 350 euros par mois, déplorait Josiane Kharo devant les médias, déléguée CGT à Renault-Sandouville. Sur un salaire de 1 900 euros, ça fait beaucoup !".

Par ricochet, l'arrêt de la production dans les usines automobiles affecte les sous-traitants. A l'usine de l'équipementier Faurecia de Marines (Val-d'Oise), les trois-huit se sont transformés en deux-huit. Pas de chômage technique officiellement mais "on demande à ceux qui ont des RTT ou des congés de rester chez eux", selon un ouvrier cité dans la presse. 40 ouvriers sur 250 seraient ainsi "en vacances" actuellement. Dans le Maine-et-Loire, Paulstra, qui fabrique des joints automobiles, a lui aussi fermé pendant plusieurs jours en novembre. Et les 1 000 salariés devront prendre quatre jours de congés supplémentaires pendant la période de Noël.