Dons du Téléthon : comment est géré l'argent Les deux tiers des dépenses de l'AFM vont à la recherche

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L'AFM confie à plusieurs organismes de recherche les millions d'euros qu'elle récolte. © France 3

Début 2009, l'AFM disposait de 154,05 millions d'euros. Mais l'association utilise ses ressources de manière un peu particulière. En effet, comme elle finance en grande partie des programmes de recherche, chaque année elle budgète des dépenses à l'horizon des 12 prochains mois (96,13 millions d'euros en 2009) et d'autres sur plusieurs années (57,92 millions d'euros). Quand on additionne ces deux budgets, l'association consacre environ deux tiers de son argent à la recherche et le reste à l'aide aux familles. Cette répartition se vérifie d'une année sur l'autre.

Le premier bénéficiaire de sa générosité, c'est son laboratoire maison, le Généthon (47,5 millions d'euros en 2009). Les autres importants bénéficiaires de son trésor de guerre sont l'Institut de myologie et l'Institut des cellules souches. Tous ces centres sont animés par des chercheurs publics.

Le premier bénéficiaire de l'association est son laboratoire : le Généthon

Mais l'association ne mise pas seulement sur eux et elle n'hésite pas à garder plusieurs fers au feu. Ainsi, en 2008, un million d'euros a été accordé à des programmes internationaux comme celui de l'université de Laval (Canada). Cette même année, 7,15 millions ont été répartis entre différents partenariats académiques de recherche. 3,31 millions ont aussi été utilisés pour "des programmes industriels de recherche" avec des entreprises de biotechnologie et, enfin, 10,23 millions d'euros qui ont servi à commander des études sur les myopathies ou à participer à des projets communs avec d'autres associations.

Prudence

Mais l'AFM se veut prudente. L'association se réserve pour chacune de ses interventions le droit d'interrompre ou de réduire ses engagements financiers. A côté de ses dépenses de recherche, l'AFM aide les malades. En 2008, l'association a versé 4,63 millions d'euros sous forme de subventions en consultations de maladies neuromusculaires. Mais ce qui lui coûte le plus cher demeure le maintien de ses relais régionaux (12,41 millions).