10 secteurs sclérosés à bousculer Distribution alimentaire : des monopoles à casser
Dans les zones de chalandise concentrées, c'est-à-dire là où les consommateurs potentiels sont nombreux, ces derniers ont l'impression de n'avoir que l'embarras du choix pour remplir leur caddie. Mais ce n'est qu'une illusion.
A Paris, Casino bénéficie d'une situation quasi monopolistique : le groupe détient jusqu'à 80% des parts de marché dans certains quartiers, comme le rappelle Bruno Lasserre, président de l'Autorité de la concurrence.
Au total, Casino exploite 375 points de vente dans la capitale, via ses multiples enseignes (Franprix, Leader Price, Casino Supermarché, Marché d'à côté, Petit Casino, Spar, Vival). Sans compter les 89 magasins Monoprix, dont le groupe présidé par Jean-Charles Naouri est copropriétaire, avec les Galeries Lafayette. Bien qu'elle ne soit pas le fruit de comportements anti-concurrentiels, la position dominante dont jouit le groupe est dénoncée par l'Autorité de la concurrence qui regrette de ne pas disposer de l'outil de l'injonction structurelle. Une prérogative qui lui permettrait d'imposer des cessions de magasins à des enseignes concurrentes, comme c'est déjà le cas au Royaume-Uni.