Sept Français qui ont monté leur boîte à Singapour Alexia Sichere cartonne avec son site de ventes privées pour enfants

alexia sichere, foxysales
Alexia Sichere, Foxysales © DR

A 32 ans, Alexia Sichere est à la tête d'une PME de 6 personnes : Foxysales. Ce site de ventes privées pour les mamans et les enfants compte déjà 45 000 membres. "Nous visons un chiffre d'affaire de 600 000 euros d'ici 18 mois", se réjouit la jeune femme. Arrivée avec son mari à Singapour fin 2009, elle n'a pas attendu plus de deux ans avant de lancer son entreprise. "En 2011, le e-commerce était en plein boom grâce au système de "cash back" [type Groupon]. Mais il n'existait pas vraiment d'offre pour la vente privée", explique Alexia Sichere.

Si les affaires marchent bien, la Française regrette parfois le manque de reconnaissance des produits de qualité de la part des Singapouriennes. "C'est sans doute à cause de l'influence des produits chinois à bas coût, mais ici on préfèrera toujours acheter trois T-shirts pour cinq euros plutôt qu'un T-shirt de marque à 25 euros". Néanmoins, la Française s'enorgueillit de faire découvrir de nouvelles marques en permanence sur son site. "Nos clientes sont très curieuses et adorent la nouveauté... mais sont aussi assez peu fidèles".

"A Singapour une crèche coûte aussi cher qu'une école de commerce"

Alexia Sichere n'a embauché que des Singapouriens, "car c'est plus facile". Encore faut-il trouver du personnel motivé, ce qui n'est pas évident ici. "Quand vous êtes sûr de retrouver un job du jour au lendemain, certains se permettent de ne pas venir travailler de temps en temps".

La jeune Française parvient à conjuguer vie professionnelle et familiale grâce à sa "helper", une employée qui s'occupe de ses deux enfants en plus de la maison. "A Singapour une crèche coûte aussi cher qu'une école de commerce", atteste-t-elle. "Beaucoup de femmes arrêtent de travailler lorsqu'elles ont des enfants. Mais en revanche, il est beaucoup plus facile qu'en Europe de reprendre le travail ensuite".