5 repreneurs d'entreprise qui ont sauvé leur boite Franck Rizzin (Neyrat Peyronie) a revu les achats

Lorsque Neyrat Peyronie, une société spécialisée dans la fabrication de meubles de jardin haut de gamme, se retrouve en liquidation judiciaire en 2008, aucun repreneur sérieux ne semble prêt à tenter de la redresser.

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Franck Rizzin a racheté la société Neyrat Peyronie, aujourd'hui NP Créations, en 2008. © NP Créations

"Moi-même, je pensais que le ticket d'entrée était trop élevé", se souvient Franck Rizzin, aujourd'hui PDG de l'entreprise. "Et puis, faute de repreneurs, je m'y suis intéressé davantage." Ce trentenaire décide finalement de présenter un plan de reprise, qui sera accepté par le tribunal de commerce contre la somme symbolique d'un euro.

Déjà repreneur de l'entreprise de négoce Kiminter en 2006, Franck Rizzin n'est pas un néophyte dans l'univers de la reprise d'entreprise. Toutefois, Neyrat Peyronie, devenue depuis NP Créations, joue dans une catégorie particulière : celle des entreprises en difficulté. De plus, son activité saisonnière en ralentit le redressement : "J'ai repris la société au mois de juillet, au moment où tous nos clients potentiels avaient déjà passé commande pour la saison suivante", se souvient l'entrepreneur. Sa solution : repenser les modes d'approvisionnement de l'entreprise pour économiser sur les produits de base, optimiser la gestion des stocks et augmenter les marges. "A la reprise, j'ai constaté que certains postes d'achats et de stocks étaient très mal pilotés, se souvient-il. J'ai donc décidé de parcelliser les approvisionnements et de revenir à des fournisseurs de proximité autant que possible."

"J'ai décidé de parcelliser les approvisionnements et de revenir à des fournisseurs de proximité autant que possible"

Dès 2010, l'entreprise rebaptisée NP Créations renoue avec le positif et enregistre des gains de 133 000 euros pour un chiffre d'affaires de 5,6 millions d'euros. L'année suivante, les gains doublent et atteignent les 300 000 euros pour 6,4 millions d'euros réalisées grâce aux ventes. L'ascension ralentit en 2012 et 2013 suite à une météo désavantageuse mais, pour Franck Rizzin, le plus dur est passé : "lorsque nous avons un discours clair et une stratégie cohérente, cela doit fonctionner."