Maire et patron : 5 élus racontent leur double fonction Marie-Thérèse Pithon apprend la patience à Saint-Launeuc

"Je n'avais jamais vraiment songé à me présenter comme maire", avoue Marie-Thérèse Pithon, aujourd'hui aux manettes de la petite ville de Saint-Launeuc, 200 habitants, dans les Côtes-d'Armor.

Mais fin 2013, l'ancien maire démissionne soudainement suite à une polémique concernant l'installation d'un chenil. Marie-Thérèse Pithon, deuxième adjointe, reprend alors le flambeau après une élection anticipée.
Pas vraiment une sinécure pour cette Bretonne de 55 ans déjà à la tête d'une entreprise de transport et négoce de cinq  salariés. "Je n'ai plus aucun temps de loisirs", souffle-t-elle. L'élue a vite pris ses marques. "Gérer des employés, les relations humaines et les différents caractères, c'était déjà mon quotidien", explique-t-elle.
Pour autant, elle a dû apprendre une certaine patience. "Dans une entreprise, on décide seul et on est habitué à aller vite. Pour ce qui concerne la commune, tout est très, très long. Chaque projet prend cinq à dix fois plus de temps pour être mis en œuvre. Et encore, il faut obtenir l'appui du conseil municipal, qui compte 11 personnes".

"Dans une entreprise, on décide seul et on est habitué à aller vite. Pour ce qui concerne la commune, tout est très, très long"

Autre difficulté : l'immensité des connaissances à acquérir. "Un maire est censé tout savoir au niveau administratif, juridique... J'aurais bien aimé bénéficier d'une formation", reconnaît-elle aujourd'hui.
En 2014, Marie-Thérèse Pithon se représente avec une liste composée de 17 candidats dont cinq sortants. "Je veux impliquer davantage les gens dans les projets et mieux répartir les compétences", assure-t-elle. Une façon aussi de déléguer plus de tâches pour se libérer du temps pour son entreprise. Elle peut aussi compter sur le soutien de son mari, gérant de la société.

 Budget de la ville de Saint-Launeuc