Trois auto-entrepreneurs qui cartonnent Leurs débuts

Evoquer les débuts de nos trois auto-entrepreneurs, c'est aussi comprendre leur choix d'un statut bien particulier.

capture d'écran du site d'alix grandel.
Capture d'écran du site d'Alix Grandel. © JDN

Commençons donc avec Alix Grandel, auto-entrepreneuse depuis mars 2009. Après plusieurs années passées au sein d'un cabinet de coaching parisien, cette ancienne élève d'une école de commerce titulaire entre autres d'un DU de coaching "a entendu parler d'un statut qui allait se mettre en place". Un statut "très intéressant pour tester à moindres risques une activité". Pour la jeune femme réfractaire à la paperasserie, "une entreprise, c'est 50% de son temps à gérer la structure. Avec l'auto-entreprenariat, je consacre 90% de mon temps à mon activité." Et de vanter "la simplicité de la création en quelques clics" et "la simplicité de l'imposition".

Des arguments qui ont également séduit Emma Putaux : "Je ne pense pas que je me serais lancée sans l'auto-entreprenariat. Je voulais tester l'activité et voir ce qu'elle rapportait. Je ne voulais pas avoir à payer des charges et des impôts sans être sûre de faire du chiffre d'affaires." Ancienne directrice commerciale d'une PME de la région parisienne, dont les portes ont fermé en 2007, Emma Putaux a lancé sont auto-entreprise en décembre 2009 et lui a donné comme nom commercial "A l'aube d'une nouvelle ère". Avant cela, elle a "eu le bonheur d'avoir une petite fille" et a profité de son temps libre pour se former à la création de sites Internet et au graphisme : "Il m'a fallu des cobayes, en l'occurrence des amis qui dirigeaient de petites entreprises, comme des restaurants."

Emma Putaux : "Je ne pense pas que je me serais lancée sans l'auto-entreprenariat."

De son côté, Philippe Carrez a cumulé l'auto-entreprenariat et son poste de salarié dans une entreprise de services informatiques pendant près d'un an, de mars à décembre 2009. Lui non plus ne se serait pas lancé sans le nouveau statut : "Cela faisait longtemps que je pensais créer mon entreprise mais je ne le faisais pas parce que même sans chiffre d'affaires il faut payer les charges, un comptable etc." Installé dans les Côtes d'Armor, ce plongeur amateur développait depuis 20 ans des logiciels pour les clubs dont il était adhérent. C'est via Second Life qu'il a été approché par la fédération américaine de plongée sous-marine afin de leur développer un outil d'apprentissage. "C'est ce contrat qui m'a permis de me constituer un matelas pour pouvoir démissionner".