Ils ont créé leur entreprise en Inde Emmanuel Ferré fait découvrir le rafting aux Indiens

goa jungle, l'entreprise d'emmanuel ferré, emmène les touristes dans les canyons
Goa Jungle, l'entreprise d'Emmanuel Ferré, emmène les touristes dans les canyons indiens. © Emmanuel Ferré

Trekking, canyoning, rafting, via-ferrata... Emmanuel Ferré vit aujourd'hui la moitié du temps dans la jungle indienne. "Et pourtant, j'étais nul en sport au lycée", s'amuse-t-il. C'est à la fac qu'il prend le virus du rafting. Après ses études, il monte une petite entreprise qui organise des descentes en rafting dans les Alpes. En 1993, il découvre l'Inde lors d'une descente en kayak de la rivière Cauvery. Mais il mettra 10 ans avant de partir définitivement s'installer à Goa pour y créer Goa Jungle, une société de sport aventure. Il propose des activités à la journée, ou des voyages de plusieurs jours commercialisés auprès de tour-opérateurs spécialisés.

Peu de touristes choisissent pourtant de dépenser 400 euros pour 5 jours de rafting. Du coup, Emmanuel vend surtout des forfaits à la journée "Quand la chaleur est écrasante, c'est agréable de se rafraichir dans les rivières", témoigne Emmanuel. Son principal problème, c'est de faire connaître le sport aventure. "Les Indiens n'ont jamais entendu parler de canyoning ou de via-ferrata", explique Emmanuel

Sa clientèle est donc principalement constituée de touristes "60% d'Anglais, de Russes et d'Israéliens". Coup de chance, il est récemment passé à la télévision anglaise. "Ca m'a fait une bonne publicité", commente-t-il. Le reste du temps, il colle des affiches dans les restaurants et mise sur le bouche-à-oreilles. "Le bon côté des choses, c'est que la concurrence est quasi-nulle. Je crois être le seul en Inde à organiser ce genre d'activités".

Pour encadrer les touristes, Emmanuel invite des guides indépendants français. "Ils viennent passer la saison d'hiver ici et repartent en mai, quand la mousson interdit les activités nautiques dans les rivières indiennes." Pour compléter les revenus de l'entreprise, Emmanuel a monté il y deux ans un "parc aventures", qui lui amène environ la moitié de sa clientèle, soit 1 000 à 1 200 personnes. "Pour vivre ici, il faut vraiment avoir l'esprit aventurier, conclut Emmanuel. Y compris pour le business."