Ils ont créé leur entreprise en Inde Romain Dupuy a rebondi dans les services informatiques

 

spaarth, l'entreprise créée par romain dupuy, réalise des sites internet et
Spaarth, l'entreprise créée par Romain Dupuy, réalise des sites Internet et applications web. © Romain Dupuy

L'aventure indienne de Romain Dupuy aurait pu vite se terminer. Ce fils d'expatriés, qui a passé 10 ans en Afrique pendant son enfance, arrive en Inde en 2004 avec un contrat de volontariat international en entreprise (VIE) dans le BTP. Son contrat terminé, il décide avec un associé français de lancer une entreprise d'outsourcing, First One. Mais alors qu'ils cherchent des bureaux, Romain a l'idée de développer parallèlement une activité de location d'espaces de travail. Pour compléter le tableau, les deux associés achètent une usine de meubles. Un an après, tout va pourtant basculer : un géant de la grande distribution commande pour 300 000 dollars de meubles. First One commet l'erreur d'accepter. L'usine, incapable d'assurer les délais, doit consentir à un rabais de 30% et Romain se retrouve criblé de dettes et sous le coup d'un procès. Son associé finit par le lâcher en pleine tourmente.

Avec le recul, Romain Dupuy avoue qu'il s'est laissé dépasser par les événements. Il rentre deux semaines en France pour "faire le point", mais il décide malgré tout de retourner en Inde y prendre un nouveau départ. En 2007 il lance Spaarth, une société de services informatiques. "Nous réalisons des sites Internet, des bannières publicitaires, des brochures, ou des nouvelles applications web pour des sociétés basées à l'étranger", explique Romain Dupuy. Et plus question de prendre des risques financiers. Romain veille à la bonne tenue de ses comptes, d'autant plus qu'il continue à rembourser les dettes de First One, sa première société. Restent les difficultés inhérentes au pays. "Les transferts bancaires sont très longs, témoigne l'entrepreneur. Pour transférer de l'argent depuis la France, on est obligé de passer par Francfort". Les différences culturelles sont parfois déroutantes. "Un jour, un de nos employés est parti en vacances pour une semaine et il n'est jamais revenu ! C'est courant en Inde". En revanche, Romain apprécie les relations de confiance qui peuvent se créer dans le business.