Le rapport Guesnerie sur l'enseignement des SES au lycée Les entreprises sont-elles trop absentes des cours ?

Extrait du rapport Guesnerie : "Notons à ce stade, qu'est paradoxale, dans les programmes actuels, la part prépondérante des références à l'analyse macroéconomique, qui s'appuie sur les savoirs les plus difficiles et les moins consensuels de la discipline, alors que le savoir microéconomique est souvent mieux fondé et plus simplement applicable, plus susceptible d'éclairer des expériences de la vie courante."

Jean-Pierre Boisivon, Institut de l'entreprise

jp boisivon.
JP Boisivon. © DR

« La macroéconomie est moins solide que la microéconomie en termes de concepts, d'outils. Pourtant, les programmes des manuels privilégient à l'excès l'approche macroéconomique. L'entreprise, par exemple, n'est présentée nulle part avec ses objectifs de rentabilité dans un univers concurrentiel. Elle n'apparait dans les programmes que comme un agent de la comptabilité nationale ! De même, à aucun moment on ne va dire ce qu'est un bilan d'entreprise »

Sylvain David,  Association des professeurs de SES

s. david.
S. David. © DR

« Il faut distinguer deux choses. Si la microéconomie permet de mieux comprendre la société, cela ne me pose pas de problème. En revanche, je m'oppose à l'idée de faire plus de microéconomie pour des raisons idéologiques. Si l'on reproche aux professeurs d'être keynésiens, alors il faut venir voir ce que font les collègues. Car dans la réalité, il on fait plus de microéconomie que ce que l'on dit à l'extérieur. Je parle à mes élèves de l'entreprise dès la seconde . S'il suffit de l'écrire, je suis d'accord. »