Les seniors qui ont créé des entreprises Marie Pelissier, en bonne formatrice, s'était préparée au choc

marie pelissier a passé 34 ans au sein de france télécom.
Marie Pelissier a passé 34 ans au sein de France Télécom. © DR

Après 34 années de salariat, dans une entreprise publique qui plus est, Marie Pelissier savait que le changement serait rude. "Je m'étais préparée, je savais qu'il faudrait accepter une certaine insécurité pour savoir la gérer", raconte la créatrice d'entreprise de 55 ans, ancienne cadre de France Télécom, passée des ventes à la formation interne après avoir tâté des études de marché. Pourtant, Marie Pelissier n'a pas échappé au "coup de blues", à un gros même, suite à l'annulation d'un important contrat. C'était en avril dernier, cela ne faisait que quatre mois qu'elle avait fondé Novae, sa société de formation en vente, management et développement personnel. Depuis, Marie Pelissier a aussi découvert "la solitude du créateur, le fait d'être seul face à son problème".

Mais malgré ces difficultés, Marie Pelissier ne regrette en rien son choix, bien au contraire. Sa nouvelle vie, elle la préparait depuis 2003, à coup de formations, de double emploi et de réécriture de business plan. Une prévoyance qui lui permet aujourd'hui de réaliser des formations pour son ancien employeur mais aussi, en sous-traitance,  pour les principaux cabinets de formation d'Île de France. Malgré ce fameux contrat annulé, elle a accumulé aux alentours de 30 000 euros de revenus au premier semestre et ne peut qu'être optimiste pour le futur. Encore quelques mois d'activité, estime-t-elle, pour parvenir à 50% de clientèle directe, avant, pourquoi pas, de s'associer avec son fils. Elle compte consacrer encore dix ans au moins à Novae, largement le temps, donc, de la développer.

Surtout, Marie Pelissier travaille dans un domaine qui la passionne depuis toujours. "Adolescente, déjà, je donnais des cours d'alphabétisation. J'ai un besoin de partager, de donner aux gens des outils pour une plus grande liberté." Aujourd'hui, dit-elle, "je serais très malheureuse de retourner en entreprise".