Les entreprises qui profitent de la grippe A Les poignées de Cylope se vendent à tour de bras

les poignées de cyclope s'utilisent sans les mains.
Les poignées de Cyclope s'utilisent sans les mains. © Cyclope

Lorsque Richard Houis décide de concevoir une poignée qui limite la contamination, la grippe A n'existait pas. "C'était en 2005, se souvient le président de Cyclope. Certains clients de l'hôtellerie-restauration et des cinémas souhaitaient un système particulier pour leur toilettes." Il faut dire que les poignées constituent le premier vecteur de transmission des virus et des microbes.

L'entreprise nantaise se lance alors dans la conception d'une poignée que l'on ouvre, non plus avec les mains, mais avec l'avant-bras. Au fur et à mesure des salons professionnels, l'invention brevetée suscite l'intérêt de certains médecins. Un service de l'hôpital de Poissy Saint-Germain constituera le premier test grandeur nature. "Nous nous réunissions régulièrement avec les médecins et les infirmières afin d'améliorer et de renforcer le prototype. Je pensais aboutir en 6 mois, cela a pris 3 ans."

Commercialisée début 2008, la poignée, de couleur vive pour davantage de visibilité, trouve d'abord preneur dans le milieu médical (hôpitaux, maisons de retraite...). Mais c'est l'apparition de la grippe A qui va faire décoller les ventes. "Nous avons écoulé 1 500 poignées l'année dernière, nous en sommes déjà à 6 000 pour 2009", se félicite Richard Houis, dont l'invention vendue 88 euros séduit désormais les groupes du Cac 40 et les entreprises étrangères. "L'export représente la moitié des ventes, sans avoir fait aucun effort commercial", sourit le patron.