Le rachat de Marie Brizard menace le groupe Belvédère

Belvédère emploie 700 personnes en France. © Photomontage JDN / zimmytws - Fotolia.com /SdP

Le 4 avril 2011, Belvédère, la maison-mère de la liqueur Marie Brizard, pourrait être placée en redressement judiciaire. Pour comprendre sa situation, il faut remonter le temps. En 2007, Belvédère s'offre la fameuse liqueur au prix d'un endettement gigantesque. L'année suivante, faute d'avoir respecté ses engagements, Belvédère se voit menacée par ses créanciers de la saisie de son nouveau fleuron. Les dirigeants de Belvédère se sont alors abrités derrière la procédure de sauvegarde pour rééchelonner leur dette. Et dans le plan validé fin 2009 par la justice, la direction devait céder Marie Brizard, des filiales polonaises et son énorme autocontrôle (Belvédère est coté en bourse).

Mais aucun de ces engagements n'a été tenu. Aujourd'hui, si la société rembourse bel et bien son emprunt, elle le fait à son rythme, ce qui agace au plus haut point juges et créanciers. "Nous sommes en plan de sauvegarde sur 10 ans", plaide Jacques Rouvroy, le PDG de Belvédère, certain de son bon droit.

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