Le cacao de Côte d'Ivoire ne profite pas à tout le monde

Loin de se tasser, la demande mondiale de cacao devrait encore s'accroître car les consommateurs se tournent de plus en plus vers des chocolats en forte teneur à cacao. © Grete Howard

L'instabilité de la Côte d'Ivoire donne des sueurs froides aux fabricants de chocolat. Le pays assure en effet plus de 40% de la production mondiale : 1,16 million de tonnes en 2008/2009. Un véritable filon pour le pays : le cacao représente 28% des recettes d'exportation du pays. Mais c'est surtout l'Etat qui en profite. Le gouvernement perçoit divers impôts sur le cacao, dont le droit unique de sortie qui s'élève à 210 francs CFA le kilo. Ces prélèvements pèsent lourdement sur la compétitivité du cacao ivoirien, ce qui explique en partie la chute continue des exportations depuis 2002. De plus, la qualité des fèves se dégrade faute d'entretien des vergers.

Le gouvernement ivoirien a récemment consenti à une baisse de la fiscalité sous la pression de la banque mondiale, qui voudrait améliorer le revenu des paysans. Actuellement, celui-ci ne représente que 42% du chiffre d'affaires de la filière en Côte d'Ivoire, contre 72% en moyenne au Ghana, explique l'hebdomadaire Jeune Afrique.

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