La France, l'Inde et le Japon à l'assaut des wearable techs Les start-up indiennes veulent séduire sur la durée

L'Inde se lance dans la course aux wearables avec un certain nombre d'atouts dans sa manche. Le pays, berceau du groupe de services informatiques Tata Consultancy Services (TCS) et du géant des logiciels Infosys, a pour lui un vivier important d'ingénieurs. Sans compter que ses habitants sont friands de nouvelles technologies : 80% de la population serait intéressée par l'achat de traqueurs de forme physique et 81% par l'achat de traqueurs de santé, d'après une récente étude publiée par Accenture. Pour satisfaire la demande nationale – et plus si affinités – une flopée de start-up ont vu le jour ces dernières années de Bangalore à Chennai, en passant par Secunderabad.

80% de la population serait intéressée par l'achat de traqueurs de forme physique

Bien que basée en Californie, GOQii a sa place parmi elles. Lancée début 2014 par l'Indien Vishal Gondal, ex PDG du portail de jeux Indiagames, elle a déjà ouvert des bureaux à Shenzhen, en Chine, et à Bombay. Cette jeune entreprise propose un bracelet connecté qui mesure, entre autres, les calories brûlées par le porteur, la distance qu'il a parcourue ou encore ses habitudes de sommeil. Jusque-là, rien de révolutionnaire par rapport aux dispositifs développés par ses compétiteurs. Sauf que les données collectées par le périphérique sont analysées par des coachs professionnels à distance. Ces derniers communiquent avec les utilisateurs via des SMS quotidiens et un appel téléphonique mensuel.  

Avec ce service, GOQii espère maintenir en éveil l'intérêt des acheteurs du bracelet le plus longtemps possible. Car les consommateurs d'objets connectés à porter sur soi se lassent vite : un tiers des Américains possédant un produit portable ont cessé de s'en servir dans les six mois qui ont suivi l'acquisition, d'après une étude du cabinet de conseil Endeavour Partners, publiée en janvier 2014. GOQii prend donc le parti de vendre une offre packagée plutôt qu'une énième technologie connectée. Deux forfaits existent : un abonnement semestriel (6 999 roupies, soit 85 euros) et annuel (près de 147 euros). Tous deux sont en précommande sur le site Internet de GOQii. Mais ils sont, pour l'heure, réservés aux résidents indiens.

L'Inde se lance dans la course aux wearables avec un sérieux atout : un vivier important d'ingénieurs

Autre jeune pousse à laquelle le pays doit sa notoriété montante en matière de wearables, Ducere Technologies. Fondée en 2011, cette start-up basée à Secunderabad propose depuis le début de l'année des semelles et des chaussures connectées, baptisées "Lechal". Reliées à un smartphone via Bluetooth, elles guident ceux qui les portent en leur envoyant des vibrations et leur indiquent le nombre de calories brûlées en fonction de l'itinéraire choisi. Ces chaussures et semelles intelligentes sont d'ores-et-déjà disponibles en précommande sur le site Internet de Ducere Tech, aux alentours de 73 euros. Contrairement au bracelet connecté GOQii, ces produits, d'abord conçus dans l'optique d'aider les personnes mal voyantes à se déplacer, ne seront pas réservés au marché indien. La société affirme avoir reçu 3 000 précommandes au 1er juillet 2014.

Dernier exemple de start-up indienne à l'assaut du marché des wearable techs, RHL Vision, à qui l'on doit la bague de commande gestuelle Fin, concurrente de la japonaise Ring.  Là encore, le produit n'est disponible qu'en précommande sur le site, pour  l'équivalent de 88 euros (120 dollars).

Voir la vidéo ci-dessous (en anglais).
"Fin, la bague connectée qui transforme votre paume en clavier numérique"