Comment Audika est devenu le roi du sonotone Une redoutable organisation du réseau

l'enseigne réduit au maximum ses effectifs pour limiter ses frais
L'enseigne réduit au maximum ses effectifs pour limiter ses frais © Audika

Si la machine Audika parait bien huilée, c'est qu'elle repose sur une organisation redoutable que les frères Tonnard ont eux-mêmes imaginée. Une holding coiffe les deux bras armés de la marque : la centrale d'achat (Sarffa, 36 millions d'euros de chiffre d'affaires) et le réseau. Chacun des 368 magasins est relié à la centrale d'achat informatiquement. Les commandes sont ainsi honorées en 24 heures, ce qu'un indépendant peut difficilement exiger.  

Les magasins sont eux-mêmes répartis en huit pôles régionaux. Dans chaque magasin, il n'y a que deux salariés, très rarement plus. On trouve un spécialiste, diplômé audioprothésiste, qui gère toute la partie technique et médicale. A ses côtés, un assistant commercial qui a en charge les rendez-vous et l'animation des ventes au niveau local. Son travail consiste alors à traquer les clients.

Enfin, quand le magasin est situé en province, cet assistant peut se muer pour la bonne cause en visiteur médical chez les praticiens locaux. Et "dès qu'il y a saturation du chiffre d'affaires -entre 400 et 500 000 euros-, confie Alain Tonnard, on ouvre une nouvelle boutique." Car c'est la masse salariale qui coûte le plus cher à Audika. Et il n'est pas rare de voir des audioprothésistes avoir en charge deux magasins.