Yvon, roi de la carte postale Une couverture nationale face à des concurrents locaux

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Des cartes Yvon. © Les Ed. Yvon

Désuète pour certains, corvée estivale pour d'autres, la carte postale reste l'un des moyens préférés des Français pour envoyer des nouvelles à leurs proches. Mais la dernière décennie a vu l'apparition de sérieux concurrents : mails, SMS et autres MMS ont rendu ce marché atone. Depuis 2000, il pèse bon an mal an 410 millions d'euros. Mais dans cette morosité ambiante, Yvon, le numéro 1 français, affiche une insolente croissance de 50% de son chiffre d'affaires en 5 ans, qui a atteint 17 millions d'euros en 2008

Son PDG de 34 ans, Olivier Draeger, représentant de la troisième génération de la famille actionnaire, reste convaincu que "pour une attention plus personnalisée, les consommateurs préféreront toujours envoyer une carte postale". En gros, les nouvelles technologies n'ont pas changé les habitudes des Français qui envoient toujours 7 cartes postales par an en moyenne. Mais l'entreprise a pourtant fort à faire. "Nous avons près de 200 concurrents en France", souligne Olivier Draeger. Mais la plupart sont des éditeurs locaux. Au contraire d'Yvon, et c'est son atout, qui vend ses cartes à travers toutes la France en se concentrant sur les principaux sites touristiques. Ce qui représente près de 6 000 prises de vues en catalogue.

"Nous avons près de 200 concurrents en France"

Une présence nationale qui n'empêche pas les aléas de la vente d'une carte postale. "Le succès de nos séries de cartes dépend de plusieurs paramètres. Il y a l'affluence touristique des sites qui peut changer d'une année sur l'autre, les modifications éventuelles de celui-ci qui ne font plus correspondre la carte postale à la réalité, mais aussi la météo, qui varie elle aussi." Les deux dernières saisons estivales n'ont ainsi pas été fameuses en Bretagne, région minée par une météo capricieuse.