Stanley Robotics séduit aéroports et hôtels avec son robot voiturier

Stanley Robotics séduit aéroports et hôtels avec son robot voiturier La start-up tricolore, qui travaille déjà avec Roissy-Charles-de-Gaulle, permet de garer 50% de voitures de plus dans le même espace.

Offrir plus de places de stationnement sans pour autant agrandir son parking. Voici la promesse de Stanley Robotics : "Il suffit à l'utilisateur de déposer sa voiture sur le lieu de retrait pour que notre robot aille la chercher et la garer en toute autonomie. C'est à la fois un service premium, car il n'a plus rien à s'occuper, mais aussi une offre intéressante pour nos clients, notamment les aéroports, qui ont besoin de plus de places dans leurs parcs de longue durée pour accueillir un nombre croissant de voyageurs. Avec nos robots, plus personne ne circule à pied dans le parking et il n'y a donc plus besoin d'allées ni d'espaces pour ouvrir les portes, ce qui leur évite d'avoir à se lancer dans des travaux importants pour augmenter leur capacité", explique Clément Boussard, PDG de Stanley Robotics.

"Avec nos robots, plus personne ne circule à pied dans le parking et il n'y a donc plus besoin d'allées ni d'espaces pour ouvrir les portes"

"Pour un parking standard, il faut compter en moyenne 25 mètres carrés par voiture, contre 16 mètres carrés avec notre solution. Nous garons ainsi 50% de voitures de plus dans le même espace, avec pour seuls réaménagements une clôture à installer tout autour du parking, si ce n'est pas déjà fait, et un point de dépôt et de retrait à construire", poursuit-il. Une belle économie en perspective, selon lui, par rapport aux solutions traditionnelles : "Pour agrandir son parking dans le champ d'à côté, il faut compter 2 000 euros par place, pour construire un étage 15 000 euros par place et pour creuser un souterrain entre 25 000 et 40 000 euros, toujours par place. Avec notre solution clé en main, robots, logiciel de gestion et réaménagements compris, cela revient à moins de 5 000 euros par emplacement, sachant que tous n'ont pas la chance d'avoir un espace libre à proximité", affirme le jeune entrepreneur.

Des arguments qui ont fait mouche du côté d'Aéroports de Paris, qui teste actuellement un robot voiturier dans le parking souterrain de Roissy-Charles-de-Gaulle pour un service de prise en charge directe à l'aller comme au retour. Concrètement, les voyageurs déposent leur véhicule au pied de l'ascenseur, le robot vient le chercher et leur ramènera au même endroit à leur retour. Il leur suffira alors, directement depuis l'application dédiée, ou de la borne mise en service dans le hall de l'aéroport, de demander le retrait dès qu'ils atterrissent ou d'indiquer à l'avance leur numéro de vol, pour que le système sache à quel moment l'apporter.

"Nous n'avons même pas besoin de faire de prospection commerciale tant nous sommes sollicités"

"Nous travaillons aussi sur un autre aéroport français et des discussions sont bien engagées avec des aéroports européens. Chaque année, le nombre de voyageurs qui s'y déplacent augmente de 5% et ils ont conscience que leurs infrastructures doivent suivre le mouvement et devenir plus intelligentes. Le marché des automated parking systems a notamment un fort potentiel, si fort que nous n'avons même pas besoin de faire de prospection commerciale tant nous sommes sollicités. Des chaînes d'hôtels, des loueurs de voiture, des usines automobiles et même des promoteurs immobiliers, qui souhaiteraient l'intégrer de base dans leurs projets, se sont par ailleurs déjà renseignés", avance Clément Boussard.

Si la start-up créée en 2015 préfère pour l'instant rester discrète, c'est parce que, selon lui, elle entre dans une phase cruciale de son développement : "Des concurrents venus de Chine et d'Allemagne ont aussi senti l'intérêt grandissant pour ce genre de système. Nous sommes donc focalisés sur la sortie prochaine d'une toute nouvelle version de notre robot voiturier et sur notre levée de fonds en cours, qui sera normalement bouclée en septembre 2016."