Yvon, roi de la carte postale La carte fantaisie, moteur de la croissance

yvon propose des présentoirs comme celui-ci aux grandes surfaces.
Yvon propose des présentoirs comme celui-ci aux grandes surfaces. © Les Editions Yvon

"Très clairement, notre croissance vient surtout des cartes fantaisie". Olivier Draeger, le PDG d'Yvon ne s'en cache pas, les bons résultats de l'entreprise familiale proviennent de ce qui n'était il y a encore 15 ans qu'une diversification. Aujourd'hui, cartes de vœux, d'anniversaires ou de Saint Valentin représentent 50% du chiffre d'affaires de l'éditeur francilien, contre une part infime au début des années 80. Mieux vendues, de plus en plus chères, elles sont plus rentables que les cartes postales traditionnelles. Et surtout, elles ont ouvert à Yvon les portes de la grande distribution, car elles se vendent toute l'année, partout en France.

Depuis six ans, la PME propose même aux grandes surfaces un meuble présentoir riche de centaines de cartes. L'offre y est clarifiée au maximum grâce à des mentions et des codes couleur pour chaque type d'événement ou de cible : enfant, humour, anniversaire, mariage... Les collections sont renouvelées trois fois par an, ce qui fait que d'une année sur l'autre l'intégralité de la collection change. En permanence la société dispose d'un catalogue de 1 000 références de cartes fantaisies, alimentées par des créations d'artistes indépendants. "Les clients considèrent la carte comme une attention particulière, explique Olivier Draeger, ils ne l'envisagent que sur un support perçu comme unique. D'où la nécessité de proposer très fréquemment des nouveautés."

Mais c'est un marché d'impulsion ou 80% des achats s'effectuent dans un contexte émotionnel, et qui plus est nettement saisonnier, avec 40% des ventes sur la fin d'année. Yvon multiplie donc encore les astuces pour séduire les consommateurs. Les prix sont compris entre 2 et 5 euros, un seuil psychologique déterminé par la marque pour répondre à toutes les bourses, et pendant les périodes de fêtes elle se négocie de meilleures places dans les magasins.